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RJS – Adp /Maliba : Confusion autour de la fusion
Publié le mardi 19 mai 2020  |  Le challenger
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Le Rassemblement pour la Justice Sociale (RJS) créé le 7 octobre 2013 à Koutiala, let Adp-Maliba envisagent de former une seule et même entité. Mais l’idée de dissoudre le premier n’a pas l’heur de faire l’unanimité au sein de ses responsables, à savoir Dr Bocary Diallo, Abdoulaye Traoré et Fassery Traoré, qui donnent des explications.

L’idée de fusionner avec le parti ADP-Maliba de Aliou Boubacar Diallo serait à l’origine des turbulences qui secouent cette jeune formation créée le 7 octobre 2013 à Koutiala : Le Rassemblement pour la Justice Sociale (RJS). En effet, tout semblait bien aller au sein de ce parti jusqu’à ce que le président -Fondateur, Dr Bocary Diallo ait fait de cette fusion une question d’honneur, de vie et de mort.

Interrogé par nos soins, Dr Diallo justifie son action. Mieux, il ajoute que cette fusion a été faite dans les règles de l’art et conformément aux statuts et règlements du parti. Selon lui, une assemblée générale, ayant mobilisé plus de 200 personnes à la Pyramide du Souvenir, en a décidé ainsi. Et de poursuivre qu’un congrès extraordinaire a été organisé pour les besoins de la cause le 12 mai 2019 à Koutiala. A ses dires, les militantes et militants du Rassemblement pour la Justice Sociale ont librement opté pour cette fusion, en présence des représentants du parti ADP-Maliba et d’un huissier de justice.

Le RJS ne vit plus dans la mesure où il a été fondu dans le parti ADP-Maliba, a-t-il renchéri.

Dr Bocary Diallo déclare avoir déposé les documents du congrès (rapport du congrès, procès-verbal de l’assemblée générale ayant précédé le congrès et le constat d’huissier) auprès du ministère de l’Administration territoriale. Eu égard au silence de celui-ci, Dr Diallo considère pour acquis l’aval de l’administration sur la fusion. Et cela, en s’appuyant sur la Loi 98-012 régissant les rapports entre l’administration et les usagers, obligeant l’administration à répondre systématiquement à tout courrier dans un délai d’un mois. Pour étayer ses propos sur la dissolution, Dr Bocary Diallo brandit l’arrêt de la Cour constitutionnelle invalidant la candidature du RJS dans la circonscription électorale de Bankass au motif que le parti a été dissout et ne peut, par conséquent, prétendre participer à une élection.

Cette opération de fusion est contestée par Abdoulaye Traoré et Fassery Traoré se réclament Président et Secrétaire général du parti. A leur dire, tout coulait à merveille au sein du parti jusqu’à ce que le Président fondateur, Dr Bocary Diallo travaillant au ministère de la Santé comme Conseiller technique avec la bénédiction de la formation politique, ait été limogé par le ministre Samba Sow. Selon nos interlocuteurs, Dr Bocary Diallo est entré en rébellion et a tenté de positionner le parti à l’opposition. Devant le refus de ses camarades de le suivre dans sa logique, il a développé l’idée d’une fusion avec le parti ADP-Maliba. Ces derniers ont insisté sur la nécessité d’une franche discussion avec le parti ADP-Maliba sur les conditions de cette fusion. Mais obnubilé par ses intérêts, Dr Bocary Diallo s’entête à faire la fusion. Il a informé les membres du bureau de la tenue d’une assemblée générale à moins de 24 heures avant la rencontre, disent-ils, pour acter sa volonté. Car cette fusion ressemble plutôt à une vente aux enchères du parti à l’operateur économique Aliou Boubacar Diallo, contre le poste de 9éme Vice-président et quelques strapontins pour le fondateur Dr Bocary Diallo.

Pour ce qui est de la dissolution du parti, Abdoulaye Traoré de conclure que la participation du Rassemblement pour la Justice Sociale à l’élection des députés dans les circonscriptions électorales de la Commune 5 et de Bougouni est la plus belle preuve de son existence. La fusion n’a jamais été opérationnelle à leur entendement. Les documents de fusion (projet de déclaration de fusion signée des deux partis, dénomination de la nouvelle entité créée ou projet de règlement intérieur de la fusion) leur donnent espoir dans leur combat contre ce qu’ils considèrent comme une forfaiture. En outre

le parti, après son congrès de Bamako, a été retenu au financement public et a reçu plus de 7 millions de FCFA. Cet argent est bloqué à la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) en attendant que sa situation juridique soit clarifiée.

Les contestataires reconnaissent toutefois que le département de l’Administration Territoriale a accordé le récépissé modificatif à Dr Bocary Diallo. Tout de même, dans sa Lettre n°002/010-SG-MATD en date du 17 décembre 2019, le Secrétaire général du ministère estime que la fusion n’a pas été conforme à la Charte des partis politiques. C’est la confusion totale. Cette histoire doit être tirée au clair le plus rapidement possible dans la mesure où l’argent du contribuable est en jeu. Contacté par nos soins, le Directeur National de l’Administration territoriale, Souleymane Sangaré a déclaré qu’une enquête a été diligentée et que des correspondances seront adressées aux deux parties quand elle sera bouclée.

Alpha Sidiki Sangaré/Le Challenger
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