Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Flash back au cœur de la rébellion : Malgré la présence de militaires américains et français, le Mali est occupé
Publié le mardi 19 juin 2012   |  L'Inter de Bamako


Le
© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


Vos outils
height=28

PARTAGEZ

L’armée des USA assiste l’armée malienne pour des formations militaires de lutte contre le terrorisme. Elle aurait choisi de pratiquer les entrainements dans le nord du Mali depuis plusieurs années. En mars 2011, un accident lors de manœuvres dans la Région de Gao avait fait 16 victimes dont 3 américains. Le 1/11/12, don de matériel militaire pour 4,5 milliards de FCFA, dont 75 véhicules.
Par ailleurs, il semble à un observateur averti que le niveau très élevé de la technologie américaine en matière d’observation satellitaire, devrait pouvoir permettre de repérer les camps des groupes armés parmi les zones montagneuses du désert nord malien.
Qu’est ce qui explique que les militaires n’arrivent pas à localiser ces groupes ? Laxisme, désintérêt, complicités ?
Les militaires français dans leur mission d’assistance et de formation sont plus au sud, à Sévaré (Mopti), où ils ont ouvert un camp important, et plus à l’ouest, en Mauritanie avec qui il y’a des accords d’interventions communes. Il faut aussi savoir que les français n’ont plus leur base de Dakar et qu’une installation durable au Mali, au centre d’un périmètre recouvrant l’Algérie, le Niger, la Mauritanie , le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso, la Libye, et un peu plus à l’écart, la Cote d’Ivoire, serait la bienvenue. Un nouveau «pré carré» français ? Mais le président malien ATT a toujours refusé ….alors ?
Une installation d’urgence des Forces Spéciales à Sévaré (Mopti, 650 km au nord de Bamako).
Avions de chasse, hélicoptères…. Est créée, en réponse au refus d’ATT. Tâche menée à bien par l’ambassadeur de France à Bamako, Christian Rouyer, un ancien de place Beauvau (Ministère de l’Intérieur) «délocalisé» de la préfecture de l’Aube au Mali par le Président Sarkozy.
Ce sont bien 5 hélicoptères français de Sévaré et des unités spéciales qui foncent sur la région de Gao à la recherche des deux otages au lendemain du 24 novembre.

Le retour des militaires et combattants de Kadhafi : «Les effets collatéraux de la crise Libyenne !»
Les milliers de maliens du nord qui avaient été enrôlés dans l’armée libyenne, au service de Kadhafi, (et qui ont souvent la double nationalité), sont de retour au Mali après la chute de Kadhafi. D’imposants convois de 4×4 ont traversé sur plus de 1000 km, le sud de l’Algérie, bourrés d’armes, d’hommes et de matériels de guerre.
Ils sont organisés, hyper armés : armes lourdes, lances missiles, et forts de véhicules et de matériels ultra modernes (en partie provenant de la France qui vendait les armes à Kadhafi, et de l’OTAN qui a armé les dissidents libyens). «La Libye est un marché d’armes en libre service».
Certains de ces groupes remettent leurs armes aux autorités maliennes, d’autres les vendent, d’autres encore restent organisés en bandes armées.
A noter qu’Ibrahim Ag Bahanga, l’ancien «chef rebelle» du nord, décède dans des conditions étranges lors de son retour sur le territoire malien (un accident de voiture ou une opération des commandos maliens ?).
Parmi eux il y aurait aussi des libyens fuyant le nouveau régime, et tous les jeunes, enfants des militaires maliens, qui n’ont jamais connu le Mali.
Les milices armées vont-elles lutter contre les groupes d’Aqmi ? Se ranger auprès d’elles ?
Revendiquer l’Azawad : Pour qui vont-elles «rouler» et quels seront leurs rapports avec le pouvoir central de Bamako ? Les 2 prétendus géologues enlevés à Hombori sont ils venus en réalité pour organiser ces milices en vue de les retourner contre Aqmi ? L’Algérie aurait- elle noyauté les groupes rebelles et Aqmi avec des militaires de retour de Libye, afin de maîtriser un espace proche de ses frontières et de l’empêcher de tomber aux mains des français ?

Des négociateurs discrets pour le règlement de la libération des otages
Voies officielles et voies parallèles se télescopent. Un négociateur, agent d’Air France est missionné( ?) pour négocier la libération des agents d’Areva/Satom, et «encouragé» par l’Élysée. Un autre négociateur français, Jean Marc Gadoullet, avec de gros moyens et l’appui matériel du président malien, est court circuité par le président par le précédent. Qui touche réellement l’argent des rançons ?
L’agent de la DGSE, colonel, devenu responsable de la sécurité de Satom au Mali, Jean Marc Gadoullet, chargé de négocier la libération des otages d’Arlit, en mission avec un député malien, a été blessé par balle à un poste de contrôle de l’armée, à Gao, la veille de l’enlèvement des deux français à Hombori le 24 novembre. Il était entré en contact avec Iyad Ag Agalhi.
Il semble qu’il tentait de mettre en place une activité de sécurité privée dans la bande sahélienne. Il vient d’être rapatrié en France.
Il existe maintenant des «négociateurs d’otages» professionnels, intermédiaires indépendants (rémunération de 3000$ par jour) qui travaillent pour plusieurs sociétés dont Control Risks rattachée aux Lloyds de Londres.
Le député Adema de Bourem : Ibrahim Ag Mohamed Salé s‘en est pris à Koulouba dans un entretien à «Jeune Afrique» : «Une complicité en haut lieu avec les trafiquants de drogue et Aqmi», et feu Bahanga aurait dit : «c’est avec l’autorisation de Bamako que les otages sont enlevés».
Hama Ag Sid’Amed, porte parole du Mouvement Touareg-Mali, défend le bilan de son gendre Ag Bahanga aujourd’hui décédé : «en 2003, les autorités maliennes ont passé un deal avec les barons de la drogue. Ces derniers prennent contact avec Aqmi lors de la libération des otages enlevés dans le sud algérien, et établissent un modus vivendi. Aqmi est autorisé à circuler discrètement sur le territoire malien, sans porter atteinte au Mali. Les narco trafiquants aident Aqmi à blanchir l’argent des otages sous l’œil bienveillant de Bamako. Belmokhtar s’installe à Tombouctou.»
Toujours d’après Hama Ag Sid’Amed, la stratégie de Bamako serait de contrer les revendications des Touaregs par la présence des terroristes au nord, ce qui permet de remettre en cause les accords de paix. Aqmi peut alors se développer tranquillement en ayant même des rapports privilégiés avec des militaires maliens qui lui vendraient des munitions (la corruption serait extrême).

L’affaire «Air Cocaïne»
En novembre 2009, un vieux Boeing, dont s’était le dernier voyage, bourré de cocaïne en provenance de Vénézuela, est attendu au nord de Bourem, sur la piste de Tarkint, puis incendié avant qu’un grand nombre de 4×4 s’évaporent dans le désert vers les rives de la méditerranée, par le Niger, le Tchad et l’Égypte, d’où la drogue sera envoyée vers l’Europe(via la Turquie ?). Le pilote français, Eric Vernet, fils de quelqu’un de connu au Mali, sera retrouvé et emprisonné avec deux de ses complices. L’aérodrome de Tarkint n’est pas, comme cela avait été annoncé, une piste clandestine mais bien une piste officielle !
A 70 km au nord de Bourem. Le plan de vol et la demande d’atterrissage avait été demandés officiellement par le représentant de «Go voyage» au Mali. Accusé lui aussi, de complicité. La résine de cannabis venu du Maroc transite aussi par cette région avant d’être acheminée vers le nord et l’Égypte.
L’affaire «Air Cocaïne» rebondit. La justice met en cause l’ancienne directrice de l’aviation civile madame Sanogo Tènè Issabré, qui aurait signé un document, contresigné par le ministère de défense, pour autoriser l’atterrissage du Boieng 727. Ce document doit être préparé 72 heures à l’avance. Écrouée trois jours dans les locaux de la sécurité d’État, elle serait soutenue par un ministre qui serait impliqué dans l’affaire.
Deux suspects arrêtés, toujours dans le cadre de cette affaire auraient été rendus à la communauté arabe contre la promesse de création de milices pour combattre les groupes armés au nord (source, MNLA) : Le milliardaire Mohamed Ould Awainatt emprisonné pour narcotrafic, a été libéré discrètement, la nuit du 19 janvier avec son chauffeur incarcéré pour complicité.

B.A.

LIENS PROMOTIONNELS