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Clément Dembélé : devant un juge ?
Publié le jeudi 21 mai 2020  |  Nouvelle Libération
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© aBamako.com par AS
Lancement de la plateforme contre la corruption
Une Plateforme pour la corruption a été lancée le 27 Avril 2019. Photo: Pr Clément Mahamadou DEMBELE
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À cause d’une virulente vidéo qu’il a publiée sur les réseaux sociaux, quelques jours plus tôt, le Pr. Clément Mamadou Dembélé, on s’en souvient, a été interpellé, le 9 mai, par les forces de l’ordre. Depuis, les spéculations vont bon train sur l’identité de ses interpellateurs et son lieu de détention.

Un grand nombre de nos compatriotes, à cause de la manière dont il a été arrêté, manu militari, et embarqué dans un véhicule tout-terrain et l’accoutrement des agents armés qui ont agi ce jour en plein quartier populaire de Banconi, pensent qu’il est aux mains de la Sécurité d’Etat.

Depuis, c’est motus et bouche cousue sur le sort de Clément Dembélé, surtout que, tout le monde le sait, la SE a tous les droits et elle ne peut être obligée de communiquer sur ses opérations. Elle ne doit d’ailleurs pas le faire et pour cela, elle est protégée par la loi (ou, disons, le manque de loi et de textes en la matière).

Naturellement, à cause de ce que nous écrivions, tantôt, aucune nouvelle de Clément, depuis près de deux semaines, même si tout le monde spécule sur le fait qu’il soit entre les mains de la SE. Une situation qui ne saurait perdurer car, selon nos sources, son affaire pourrait être, très prochainement, judiciarisée. C’est-à-dire qu’il sera, dans les jours à venir, mis à la disposition de la justice qui décidera de son sort.

Il faut rappeler que le porte-parole de la PCC (Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage) est arrêté pour des propos tenus dans une vidéo qu’il a publiée sur les réseaux sociaux. Un élément dans lequel il dénonce la gestion du pays et lance un appel aux forces armées auxquelles il demande de «soutenir sa population» et éviter la répression des manifestations.

C’est, en réalité, ce discours à l’endroit des forces de sécurité qui a été pris comme un appel au soulèvement et qui a énervé au plus haut sommet de l’Etat.
Moussa Touré

Source : Nouvelle Libération
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