Les élections législatives, les événements récents à Kayes et à Sikasso étaient, entre autres, au centre d’une conférence de presse organisée, le mardi 19 mai 2020, par les responsables du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance). Selon Dr. Oumar Mariko, président du parti SADI, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Salif Kanouté a déclaré: « le Mali s’est installé à demeure dans la fraude. « Cette fraude à demeure est la caractéristique du régime de 1992 à maintenant et continue d’atteindre son paroxysme avec l’un des grands organisateurs de la fraude depuis 1997 qu’est IBK. »
Le président du parti SADI, Dr. Oumar Mariko a rendu hommage aux 42 candidats du parti SADI pour les élections législatives qui, pour lui, se sont battus dans le respect de la loi électorale et qui se sont aussi battus avec conviction dans le respect de la ligne du parti malgré les nombreuses fraudes électorales organisées à cette occasion. Selon Oumar Mariko, « Le Mali s’est installé dans la fraude à demeure comme l’a dit le président de la Cour Constitutionnelle, Salif Kanouté. Cette fraude à demeure est la caractéristique du régime de 1992 à maintenant et continue d’atteindre son paroxysme avec l’un des grands organisateurs de la fraude depuis 1997 qu’est IBK. », a-t-il dit. Pour lui, les candidats du parti SADI ont défendu l’option et le programme du parti conformément à sa vision et ils ont évité de faire des achats de conscience. Malheureusement, dira-t-il, ces candidats ont été butté à l’irrespect de la loi électorale et la violation ouverte et systématique de la loi électorale dans les différentes circonscriptions. « Nous avons remarqué que pendant toutes ces campagnes, nous avons été obligés pour ceux qui sont partis au deuxième tour d’arrêter de parler du programme du parti mais de s’organiser en brigade pour affronter les voleurs et les tricheurs des élections. Dans certains endroits le nombre de voix était proportionnel à la longueur du bout du fusil ou du bout du canon de Kidal jusqu’à Ségou. », a-t-il expliqué.
Répression meurtrière à Kayes
Au cours de cette conférence, les responsables du parti ont lu deux déclarations notamment sur les événements récents de Kayes et de Sikasso. Dans ces déclarations, ils pensent que le régime d’IBK a franchi une autre étape dans la répression et affiche plus clairement sa nature répressive contre le peuple pour asseoir le pouvoir des affairistes et des compradores de tout bord. Selon la déclaration sur la répression meurtrière à Kayes, il n’y a que la volonté du régime de poursuivre le pillage de l’économie nationale de faire passer au forceps les réformes institutionnelles et la révision constitutionnelle selon les vues françaises qui justifient la terreur que les forces de sécurité au service d’IBK font subir aux populations partout où elles revendiques leur droit ou refusent les abus du régime aux abois. « Hier, les forces de sécurité aux ordres d’IBK, Général Salif Traoré à l’exécution, tiraient à balles réelles sur les populations de Konsiga à Yélimané, celles de Keniéba pour soi-disant protéger les bâtiments contre des vandales. Poursuivant ses sales besognes pour réduire la résistance populaire au silence, les forces de sécurité tuèrent à Niono à balles réelles ; la semaine dernière, c’était Sikasso et au moment où nous écrivons cette déclaration, c’est Kayes qui compte au moins 4 morts. » a-t-il dit. Avant d’ajouter que le plan diabolique du régime IBK est connu : « Démanteler l’armée nationale et les forces de sécurité, faire passer une nouvelle constitution, de nouvelles institutions pour émietter le Mali et livrer le peuple et le pays aux puissances impérialistes principalement françaises. A SADI, nous disons que cette dérive ne peut continuer et nous appelons à la vigilance de nos militants à leur renforcement organisationnel, à l’union des forces au-delà du parti pour imposer au régime la volonté populaire. » a indiqué la déclaration sur Kayes.
Moussa Dagnoko