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Sougounikoura; Les activités économiques touchées de plein fouet par la crise du COVID-19
Publié le vendredi 29 mai 2020  |  Infosept
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Pour limiter la propagation du COVID-19 au Mali, le président Ibrahim Boubacar Keïta a décrété, en mars dernier, l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, impliquant entre autres la suspension des déplacements de personnes entre Bamako et l’intérieur du pays. Quant aux transporteurs de marchandises, ils sont autorisés à continuer leurs activités mais soumis depuis à des mesures drastiques. Ces mesures préventives impactent sérieusement les activités économiques tant dans la capitale malienne qu’à l’intérieur du pays.
Si Bamako enregistre la quasi-totalité des quelque 2 000 cas confirmés de coronavirus en Mali, les activités économiques, elles, sont touchées de plein fouet par la crise sanitaire dans toutes les grandes villes du pays. C’est le cas à Bamako, singulièrement au marché de Médine « Sougounikoura » où les activités économiques tournent au ralenti. C’est le constat que nous avons fait au marché des briques et des broques.
Entre la crainte de contracter le nouveau coronavirus et continuer de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, Ina a fait son choix. « Je ne suis pas malade et aucun de mes parents ne souffre de cette maladie. Pour nous, c’est comment trouver de quoi nourrir nos familles qui nous préoccupe », déclare la vendeuse de mangues assise au bord du goudron.
Salématou Coulibaly, évoluant dans le commerce de légumes à Sikasso que nous avons joint au téléphone, souligne la perte économique engendrée par la crise sanitaire. « Aujourd’hui, il y a une surabondance des produits que nous vendons sur le marché, parce que pratiquement on ne peut pas se rendre à Bamako pour la vente. Quelques fois, la marchandise pourrit avec nous, c’est pourquoi nous avons arrêté de se rendre dans les villages pour l’approvisionnement », explique la commerçante.
Cependant, le ralentissement des échanges avec la capitale ne fait pas que des mécontents. « Les vendeuses de condiments qui viennent très tôt le matin pour écouler leur marchandise sont obligées de faire un rabais sur les prix de leurs produits, et cela nous arrange. Car on achète les condiments moins cher qu’auparavant », se réjouit Aicha Camara, ménagère, vivante près du marché.
Amadou Diallo, vendeur de pièces de rechange, se plaint lui du retard accusé dans la réception de sa marchandise. « Depuis près d’une semaine, j’attends l’arrivée de ma marchandise. Certains de mes clients qui avaient déposé leur argent pour les chambres à air sont revenus le récupérer. Je suis actuellement en manque de plusieurs pièces de rechange », souligne-t-il, reconnaissant que cela affecte sérieusement son économie.
Près du parking moto, Alpha Oumar Sow se dit inquiet du fait qu’il sera bientôt en rupture de stock dans son magasin de riz. « Mon magasin est presque vide », indique le commerçant qui regrette la hausse rapide du prix du riz ». explique-t-il.
Le secteur du commerce n’est pas le seul impacté par la pandémie du COVID-19 à Bamako. Aboubacar Cissé, soudeur au quartier Darsalam, se plaint également de la conjoncture actuelle. « Les activités sont actuellement au ralenti dans mon atelier. Mes clients qui me font la commande sont à 80% à l’intérieur du pays. Mais il n’y a pas de route. Vraiment, les choses sont devenues encore plus dures », estime-t-il.
Mahamadou YATTARA

FETE EN PERIODE DE COVID-19
Un coup dur pour les activités culturelles

Depuis l’apparition du nouveau coronavirus au Mali, les activités culturelles sont fortement affectées par la pandémie. Alors que la fête marquant la fin du mois de Ramadan a été célébrée ce weekend, par les fidèles musulmans, l’heure n’est pas à la reprise des activités pour les opérateurs culturels maliens. Les grands rassemblements étant interdits depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, aucun concert n’est prévu dans la ville de Bamako à l’instar de tout le pays, où un décret datant de mars interdit les rassemblement de plus de cinquantaine.
Comment les acteurs culturels se préparent à vivre cette fête sans festivités ? Quelles sont les estimations sur le manque à ne gagner rien que pour ce weekend ? InfoSept s’est entretenu avec des acteurs du secteur (gestionnaires de boites de nuit, gérants d’espace de loisirs, artistes, producteurs…).
L’ensemble des acteurs interrogés s’accordent sur un fait : en raison de la pandémie de coronavirus, il est impossible d’organiser des événements sans courir le risque de contribuer à la propagation de la maladie : « Il n’est pas envisageable d’organiser actuellement des événements avec la présence du COVID-19 en Mali. Pour nous qui possédons les boites de nuit, il n’est pas possible d’organiser une soirée tout en respectant toutes les mesures édictées par les autorités sanitaires pour éviter les contaminations », explique, le gerant d’un Night-club de la place. S’agissant du manque à gagner pour les 48 heures d’ambiance (le jour et le lendemain de la fête), ils estiment les pertes, à plusieurs milliers de nos francs.
Mahamadou YATTARA
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