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Marche du 5 juin prochain : Un cadre idéal pour la propagation de la covid-19 !
Publié le lundi 1 juin 2020  |  le sursaut
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement de l`Imam Mahamoud Dicko
Bamako, le L`imam Mahamoud Dicko a rassemble des dizaine milliers de personnes pour dire non aux massacre contre les civils
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Au moment, ou la crise sanitaire liée à la covid-19, est en train de prendre une tournure très inquiétante au Mali, suite au non-respect des mesures barrières, le nouveau regroupement Socio-politico-religieux (EMK-FSD-CMAS ), projette une marche de grande envergure le 5 juin prochain. Cette marche au regard de l’impréparation et la précipitation dans lesquelles, elle se tienne, constitue un véritable cadre pour la propagation de la covid-19. Les organisateurs n’ont donné aucune garantie à ce sujet. Bonjour donc les dégâts.
Après un temps de latence, finalement l’imam Mahmoud Dicko, reprend du service dans sa mission de déstabilisation du pouvoir. Après l’échec à plusieurs reprises de ses projets de marche, l’imam de Badala, veut de nouveau descendre dans la rue.

Si pour les fois précédentes, il était presque seul avec son mouvement politico-religieux, cette fois-ci, il a su se faire entourer par deux autres organisations. Il s’agit du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et le mouvement Espoir Mali Koura (EMK).

De commun accord, ces trois organisations projettent de faire une marche le vendredi 5 juin prochain. Quoi de plus normal dans un état démocratique, mais là où le bât blesse est la non prise en compte (d’ailleurs impossible) des mesures barrières contre la Covid 19 qui fait des ravages ces temps-ci.

Quelle garantie sécuritaire-sanitaire, donnent-ils à leurs militants contre le covid19 ?

La réponse à cette question n’est aucunement un souci majeur pour les organisateurs de ce rassemblement politique. Lesquels n’ont d’autres préoccupations que de dresser du monde (un million de personnes selon un membre de cette coalition) pour réclamer la démission du président de la République. Ils n’ont cure de la préservation de la santé de ceux qui s’hasarderont à répondre à leur appel.

D’ailleurs ils ont donné la preuve de cette évidence. C’est-à-dire, celle relative au fait qu’ils ne se soucient guère des risques de contamination de la maladie à coronavirus lors de cette activité. En illustrent, les conditions dans lesquelles, ils ont organisé leur conférence de presse samedi.

Pour annoncer, leur plan d’action commun, les responsables de ce nouveau regroupement étaient devant les hommes de média. Pour de nombreux observateurs et les citoyens qui ont suivi cette conférence de presse sur les réseaux sociaux, le constat est unique et alarmant : dans l’organisation de cette conférence de presse, il y’a eu un certain nombre de manquements qui ont marqué les esprits.

La première chose a été le manque de respect aux journalistes dans l’exercice de leur fonction, venus pour couvrir l’évènement. Lesquels étaient piétinés, bousculés et masqués par des militants.

La deuxième chose a été l’incohérence dans les discours (mot d’ordre, l’objectif primordial de la marche) et le mélange de genre. Ainsi au moment où le Dr ChoguelMaïga (tout blanc de vêtu) était au présidium au nom du FSD, on n’a pas manqué de donner la parole à IkassaMaïga (lui aussi en grand boubou) au nom de l’URD pour lire une motion. Cela, comme si l’URD ne se reconnaissait pas en la personne du porte-parole du jour du FSD. Il y’a eu d’autres couacs de ce genre lors de cette conférence, démontrant que cette coalition n’est que de circonstance, c’est-à-dire de façade, sans base solide.

Oui à la marche, mais non à la propagation de la chaîne de contamination de la covid19

La troisième chose n’ont moins importante et qui sautait à l’œil nu est le non-respect des mesures barrières, surtout en ces temps où le coronavirus est en train de prendre une proportion très inquiétante au Mali.

C’est bien ce dernier manquement de la part de ces regroupements politiques qui doit interpeller tout le monde. Cela eu égard de la gravité de la crise sanitaire qui sévit dans le pays, l’on avait pensé que les responsables de ce regroupement, qui prétendent lutter pour le bien-être du peuple, exigeraient dans l’organisation le respect strict des mesures barrières, telles qu’édictées par les autorités sanitaires. Ne serait-ce que le respect de la distanciation d’un mètre pour montrer leur civilité.

En clair, le mauvais exemple du non-respect des mesures barrières a été donné par les responsables eux-mêmes qui avaient droit à la parole ce samedi. Au présidium l’un d’entre eux enlevait sa bavette à chaque fois qu’il avait la parole pendait que son voisin de gauche s’en protégeait avec respect, son autre voisin de droite n’en avait même pas.

Du côté du public rare sont, ceux-là, qui portaient de masque. D’ailleurs cela n’était pas une condition exigée pour avoir accès au lieu de la conférence, encore moins le lavage des mains pendant que le micro faisait le tour dans les mains des uns et des autres.

En conclusion, si lors d’une simple conférence de presse ces pontes politiques ont failli à ce niveau dans le respect des mesures de prévention, il n’y a – t- il pas lieu de craindre pour la santé de ces pauvres citoyens qui risqueront leur vie vendredi à vouloir répondre à cet appel de rassemblement public.

Ce n’est pas une mauvaise chose de réclamer la démission du président de la République, mais pas au prix de la vie des innocents. L’Etat doit y veiller !

Par Moïse Keïta
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