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Une nouvelle équipe attendue au Mali ; Cinq critères pour figurer dans le nouvel attelage gouvernemental
Publié le lundi 1 juin 2020  |  Infosept
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© aBamako.com par AS
Le premier conseil de cabinet de Boubou Cissé
Le premier ministre Boubou Cissé a président son premier conseil de cabinet le lundi 6 Mai 2019.
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Après la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale, il est attendu la démission du Premier ministre et la composition d’une nouvelle équipe gouvernementale. Cette équipe doit non seulement être restreinte, mis aussi et surtout, doit être composée d’hommes et des femmes pétris de talents, de savoirs, répondant à des critères objectifs et moralement irréprochables, afin de mener à bien les délicates et urgentes missions à eux confiées par le chef de l’Etat. Ces critères vont de la compétence à l’expertise en passant par l’appartenance à un mouvement politique ou associatif, le genre, l’équilibre régional, jusqu’à l’intégrité physique et morale. En plus de ces qualités, il faudrait que tous les ministres qui ont fait plus de cinq ans ne soient plus reconduits. Ceux qui sont dans le gouvernement par lien de parenté doivent être également remerciés.
IBK est-il prêt à nettoyer les écuries d’Augias pour un nouvel élan afin de soigner son image pour le peu de temps qui lui reste à la tête du pays ? Le Premier Ministre, sous l’impulsion du chef de l’Etat, va-t-il avoir la main heureuse en choisissant les meilleurs parmi nous pour animer une équipe gouvernementale assez resserrée ?
Il est de bon ton républicain, qu’après la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale, de procéder à un remaniement ministériel pour la mise en place d’une équipe gouvernementale reflétant la configuration des forces politiques à l’Assemblée Nationale. Au-delà de cet exercice démocratique et républicain, il y a une nécessité pour le Mali de procéder à un changement en profondeur pour remercier la plupart des ministres qui ont montré leurs limites objectives et de permettre à d’autres têtes bien pensantes d’y figurer. La gravissime situation dans laquelle le Mali est embourbé depuis plus de six ans, nécessite des mesures courageuses et des choix judicieux pour pouvoir la résoudre. C’est pourquoi, il importe cette fois-ci de porter son dévolu sur des hommes et des femmes qui répondent à cinq critères majeurs indispensables pour réussir.
Premier critère : la Compétence
La nomination à un poste ministériel devrait nécessairement obéir au critère de compétence. Autrement dit, le titulaire du poste ministériel doit avoir une expertise poussée dans le domaine et une expérience à toute épreuve pour ne pas se laisser berner par ses collaborateurs internes comme externes. Un ministre incompétent aura non seulement du mal à manager son cabinet, mais aussi et surtout à obtenir des résultats probants et escomptés.
Deuxième critère : l’intégrité physique et morale
Avant toute nomination, il sied bien de procéder à une enquête de moralité sur ceux ou celles qui sont pressentis pour figurer dans le gouvernement. Cette enquête aura l’avantage d’éviter à notre pays d’avoir des ministres repris de justice, ou délinquants financiers, ou encore des narco trafiquants. A cette enquête de moralité il faudrait ajouter une visite médicale pour vérifier leur intégrité physique voire psychique, nécessaire pour mener à bien sa mission.
Troisième critère : le fait majoritaire
Pour donner un sens à notre démocratie, il demeure nécessaire, voire indispensable de respecter le fait majoritaire. S’il est vrai que dans la gestion d’un pays tout ne pas que politique, il est tout aussi fondamental de se baser sur les partis politiques pour gérer les affaires publiques. Pour ce faire, le gouvernement doit refléter la configuration des forces politiques en présence à l’Assemblée Nationale. IBK a malheureusement foulé au pied ce principe sacro-saint de la démocratie. Donc qu’il redevienne républicain en demandant aux partis politiques de lui proposer une liste des ministrables quitte à choisir parmi ceux qui seront proposés.
Quatrième critère : le respect du genre
C’est désormais une tradition dans toutes les démocraties modernes, celle de tenir compte de l’équilibre du genre dans les fonctions nominatives comme électives. Mais le cas du Mali défraie la chronique, car les dames qui sont généralement choisies ne le sont pas sur la base de leurs compétences ou intégrité morale, mais sur celle de leurs relations avec ceux qui ont voix au chapitre. Donc cette fois-ci il faudrait choisir parmi les femmes leaders qui ont fait leurs preuves dans les instances internationales ou nationales. Après plus de six ans à la tête du pays les amis d’enfance, les camarades politiques ou leurs enfants et autres affidés, semblent être servis. Donc l’heure est au redressement du pays, pour ce faire ne doivent être conviés au tour de la table que ceux qui le méritent.
Cinquième critère : l’équilibre régional
En demandant de choisir les ministres en tenant compte de l’équilibre régional certains crieront aux clivages ethnico-communautaires. Il n’en est rien, mais un gouvernement qui se veut national doit être reconnu par les gouvernants de Kayes jusqu’à Kidal en passant par Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et Taoudenit. Au Mali les petits détails ont leur très grande place dans la paix et la stabilité du pays. Pour soutenir un gouvernement il faudrait que tous les maliens se reconnaissent en lui. Donc l’équilibre régional voir communautaire dans les instances dirigeantes du pays est gage de cohésion sociale et d’unité nationale.
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