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Profitant du manque de lucidité de son père de 116 ans : Madou Dembélé tente de spolier les terres de ses demi-frères
Publié le lundi 1 juin 2020  |  Le Pays
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« La sagesse est la vertu éclairée des personnes âgées », dit-on. Il semble que cette réflexion n’inspire pas trop le vieux Siaka Dembélé (116 ans) compte tenu du poids de l’âge. En effet, consciemment ou inconsciemment, il est au cœur d’une bataille juridique et fratricide posant les enfants de ses deux épouses. Selon les proches du dossier, un problème qu’il avait pourtant tranché il y a plus d’une vingtaine années.
Des sources proches du dossier,le vieux Siaka Dembélé du village de Mamba (cercle de Dioïla) est un polygame de 116 ans, marié à deux femmes Mariam et Koniba. Et de poursuivre qu’il y a plus d’une vingtaine d’années que le père Siaka a pris la décision de séparer les deux familles afin d’éviter un éventuel conflit autour de son héritage. Ainsi, sur les huit hectares et demi de terre qu’il possédait, il a attribué quatre hectares et demi aux enfants de sa première femme dont Arouna est l’ainé. Le reste c’est-à-dire les quatre hectares a été attribué à ceux de Koniba dont Madou, le deuxième fils de cette dernière, est le représentant.

Pour tous les membres de la famille, la question était définitivement réglée à travers cette décision du vieux Siaka. Contre toute attente, cette année ce dernier est revenu sur sa décision en exigeant aux enfants de Mariam de céder une partie de leurs terres à ceux de Koniba, sa deuxième femme. Toute chose que Arouna et ses frères n’ont pas acceptée. C’est ainsi que le deuxième fils de Koniba notamment Madou a concocté un plan en complicité avec quelques connaissances du village. Et ce plan consistait à faire un document signé par ceux-ci qui lui donne ainsi une certaine propriété sur lesdites terres.

Toujours selon nos sources, tout est parti lorsque Madou a commis un géomètre pour délimiter le champ de ses demi-frères sur la base de ce document qu’il avait pris le soin d’établir. Alertés du début des travaux de délimitation, Arouna et ses frères ont pu empêcher cette machination qui a certainement heurté la sensibilité de Madou et les siens.

Donc, ce dernier a finalement décidé de porter l’affaire devant le juge de Dioïla en convoquant Arouna. Entre temps, précisent nos sources, il a pu convaincre leur père Siaka qui a ainsi décidé de retirer toutes les terres des enfants de Mariam au profit de ceux de Koniba, la mère de Madou. Après confrontation des différentes parties, le jugé a tranché en faveur de Madou interdisant ainsi Arouna de se rendre sur lesdites terres sur lesquelles se trouve aussi son logement.

Aux dires de nos sources, quelques jours seulement, la même personne c’est-à-dire Madou a introduit une procédure contre les six autres frères de Arouna. À l’issue de laquelle le jugé a tranché à la faveur du même Madou. Pire, déplorent nos sources, ils ont été sommés non seulement d’abandonner tous les travaux sur leur champ, mais aussi de quitter le village de Mamba (cercle de Dioïla).

À en croire nos sources, après son verdict le juge n’a accordé que 24 heures aux frères de Arouna pour qu’ils fassent appel de la décision. Tel un tournoi de sprint, une grosse d’exécution a été délivrée le même jour. Toutefois, Arouna et ses frères se sont pourvus en cassation et le dossier est désormais pendant devant la Cour d’Appel de Bamako.

Par ailleurs, il convient de noter que les documents du vieux Siaka ont été falsifiés pour lui donner un « âge raisonnable » (96 ans), soit 20 ans de moins que son âge normal afin de lui permettre de témoigner à la barre. Alors que tous les proches de la famille s’accordent à dire que le vieux Siaka du haut de ses 116 ans souffre d’énorme problème de lucidité.

Aussi, nos sources nous soulignent que plusieurs démarches ont été entreprises auprès du vieux Siaka afin d’éviter cette bataille juridique et fratricide entre les frères. Et toutes ces initiatives se sont soldées par un échec, car le vieux ne se rappelle même pas qu’il est au cœur de ce scandale. Dans ce cas quels sont les éléments d’appréciation du juge ? C’est désormais la question qui taraude l’esprit des plus avertis.

Nous y reviendrons

Mama PAGA
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