Dr Oumar Mariko non moins président du parti de la Solidarité Africaine pour la Démocratie et de l’Indépendance (SADI) a animé une conférence de presse le jeudi 28 dernier, à son siège à Djélibougou, afin de lever toute équivoque sur sa position par rapport au choix de ses élus, qui ont décidé d’en faire partir d’un groupe parlementaire de la majorité présidentielle sans aucun avis de leur formation politique.
Les trois élus du parti SADI ont acté leur présence dans le groupe parlementaire « BENSO », un groupement faisant partir de la majorité, piloter par le président du parti ADP-Maliba, Aliou B. Diallo. Après le premier et second tour de la course à l’Assemblée nationale, le parti de la Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’indépendance a réussi à faire élire trois députés, dont une femme, dans les circonscriptions de Niono et deux députés à Koutiala. Les députés ayant été proposés par les coordinations de cercle ont bénéficié de l’appui de toutes les forces du parti et ont été reçus au siège du parti pour échanger et les orienter dans tous les processus électoraux. Ayant eu la confiance du peuple et de ce fait élus, les trois députés ont ensuite exprimé leur besoin d’appartenir à un groupe parlementaire. C’est ainsi que les responsables du parti, notamment le bureau politique les ont demandés de trouver un groupe parlementaire de l’opposition ou dans le cas contraire être non-inscrits comme le stipulent les textes du parti SADI. Car, selon les responsables du parti, le SADI s’est toujours déclaré être la voix du peuple, un parti reconnu comme l’opposition, un parti qui vante sa loyauté et son mérite.
En outre, le BPN du parti est surpris et choqué de la décision de ses élus de rejoindre le groupe parlementaire BENSO, une association d’Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-MALIBA. Pour le président Dr Oumar Mariko, le parti SADI s’est toujours opposé à ce régime qui pour lui bâillonne le peuple. Donc il n’en est pas question d’approuver le fait que les siens rejoignent la majorité présidentielle.
Le président Mariko préfère garder le cap de dénonciateur du crime fait par le gouvernement que d’adhérer à leur cause puisqu’à son avis, « le régime d’IBK est l’obstacle à la paix et l’union sacrée du Mali ».
Il a affirmé aussi être approché par le parti ADP-MALIBA, mais n’ayant pas les mêmes idéologies, les mêmes convictions, et ne sont pas arrivés à un point d’accord.
Il a affirmé qu’à la suite du positionnement de ses élus à l’Assemblée nationale, il a tenté d’entrer en contact avec le président Aliou Boubacar Diallo de l’ADP–MALIBA pour une discussion depuis plus de 72h sans succès.
Cependant, il a énuméré chronologiquement les difficultés et les coups bas subits par son parti depuis sa création en 2002 jusqu’à nos jours. Il s’agit en occurrence, des achats de conscience de certains de ses députés, des menaces à l’encontre des membres du parti et de leur refus aux réformes institutionnelles et constitutionnelles d’avant, et de ce, à venir.
En effet, pour le cas de ses députés, le conférencier du jour a demandé instamment aux élus de se retirer du groupe parlementaire BENSO afin de se conformer à la volonté démocratique et souveraine du parti et d’agir dans le sens de la préservation des intérêts de notre peuple avant de leur lancer un ultimatum de 48h pour qu’ils s’exécutent faute de s’attendre à des sanctions. Car pour lui, ils ont construit un parti du peuple, ils ont des pédagogies, une éthique, des principes et valeurs à respecter.
Au cours de son audition ; il n’a pas manqué l’éloge des députés qui ont été non évaluables à l’argent pour le parti SADI, et qui sont restés fidèles à sa cause, son honneur et sa loyauté pour construire un Mali prospère où l’intérêt du pays prime sur l’intérêt individuel. Il a ajouté aussi que même sans aucun député dans l’Assemblée nationale il se battra pour défendre le droit de son peuple.
Le président Dr Mariko a conclu en lançant un appel au peuple surtout aux Maliens de l’intérieur et de l’extérieur et aux paysans de se battre pour un Mali uni et prospère, avant d’articuler: « On ne prend pas une partie prenante de la majorité présidentielle ».