La distribution des céréales mis à disposition par le président de la République dans la Commune de Kalabancoro ne s’est pas faite dans les règles de l’art. Les vivres ont pris d’autres chemins que celui des familles nécessiteuses. Des conseillers municipaux interpellent le Maire sur sa gestion partisane des vivres. Ce dernier dit qu’il n’a pas de compte à leur rendre.
Afin de circonscrire les effets socio-économiques de la pandémie du Coronavirus, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a annoncé la distribution de 56 000 tonnes de céréales en faveur des familles démunies.
Le 9 mai 2020, l’opération a été lancée, s’en est suivi la distribution à travers tout le pays. A cet effet, les bénéficiaires du district de Bamako et ses environs sont répartis entre les ménages vulnérables répertoriés par les chefs de quartiers, les personnes vulnérables répertoriées par la DRDSES de Bamako et Kati ainsi que les personnes malades du COVID-19 et leurs contacts répertoriés par le ministère de la Santé et des Affaires sociales.
Dans la Commune de Kalabancoro, rien n’a été de tout ça. La distribution des vivres a été entourée d’une opacité extrême perpétrée par le Maire par intérim, Hamala Sidibé. Sa façon de procéder à la distribution des vivres a été dénoncée par la plus part des conseillers municipaux.
La distribution a été faite par affinité ou du moins selon la tête des personnes. Comment cela a pu arriver ? Selon nos informations, quand l’aide alimentaire est arrivée, elle a été stockée dans la cour de la mairie. A la veille de la distribution, plusieurs dizaines de sacs de vivres selon nos informations ont été enlevés puis conduit à une destination inconnue.
Pendant que les personnes cibles attendaient d’être recensées, qu’une liste l’on ne sait d’où, est arrivée. Selon certains conseillers, c’est bien le maire qui est derrière la rédaction des listes avec quelques personnes qui lui sont proche.
Cette situation a obligé plusieurs chefs de familles à aller se plaindre auprès du chef de village de Kalabancoro. Parmi eux figurent des occupants d’une ile (familles pécheurs). Il nous revient que plusieurs imams ont été sevrés de vivres.
Le chef de village a laissé entendre qu’il n’a pas été associé à la rédaction de la liste des bénéficiaires et qu’il ne sait pas comment la mairie a procédé. « Ils sont venus me dire que la liste des personnes bénéficiaires a été déjà rédigée. Je leur ai demandé si les personnes ciblées auront tous les vivres, ils m’ont répondu par l’affirmatif. C’est ainsi que J’ai fini par leur donné mon accord pour la distribution ».
Désormais au parfum du flou qui a entouré la distribution du vivre aux personnes affectées par la maladie au Covid 19, le chef de village a dit prendre acte de la façon dont les céréales ont été distribuées. Plusieurs mosquées et imams n’ont pas bénéficiés du don présidentiel à Kalabancoro.
Chargé de tous les cotés, le Maire par intérim a fini par tenir une réunion le samedi 29 mai 2020 avec une dizaine de conseillers sur les 37 pour leur expliquer sa démarche. Peine perdue. Ces derniers lui ont expliqué qu’il a mal agi. Non content des reproches à lui faites, l’assoiffé du pouvoir, d’après nos informations a fini par s’éclater « Je n’ai de compte à rendre à personne, c’est au ministre commissaire que je suis tenu de faire le rapport ».
En somme, c’est une gestion partisane qui a été faite sur la distribution des vivres.