Hivernage 2020 : une bonne pluviométrie annoncée ; des risques d’inondations aussi !

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Publié le mardi 2 juin 2020 | Le Pays

© aBamako.com par AS
Inondation à Bamako
La forte pluie du Mercredi 16 Mai 2019 à provoqué de l`inondation à Bamako.

Le directeur général de la Protection civile, le Colonel-major Seydou Doumbia, en compagnie des Directeurs nationaux de l’urbanisme, de l’assainissement, de l’hydraulique et du Directeur général de Mali – Météo, a animé uneconférence de presse sur la campagne hivernale 2020. L’occasion pour eux d’annoncer la bonne pluviométrie, mais avec des risques d’inondations au cours de cet hivernage. Ladite conférence s’est tenue à la Direction générale de la Protection civile du Mali.

Premier à prendre la parole, le directeur général de Mali-Météo, Djibrilla Maïga, a annoncé qu’il y’aura de fortes pluies cette année. Selon lui, les pluies attendues seront supérieures à la normale et la période de sècheresse sera moins abondante par rapport aux années précédentes. Aussi, a-t-il précisé qu’« On s’attend à un démarrage précoce de l’hivernage vers le sud du pays, normal ou tardif vers l’ouest ».

Mais cette pluie abondante annoncée est-elle sans conséquence ? Non, selon les différents Directeurs. Il y a bien des risques d’inondations, surtout dans certains quartiers de Bamako qui ne respectent pas les normes et dans certaines zones riveraines. Lesdites inondations se conduisent, selon le colonel-major Seydou Doumbia, à des dégâts majeurs sur les habitations, les cultures, le bétail, les infrastructures sociales et sur la santé de la population. Les dégâts liés à l’inondation ont été énormes l’année dernière. Aux dires du Directeur de la Protection civile, sur les 49 cas d’inondations en 2019 à travers le pays, 3944 ménages ont été affectés avec 41 008 sinistrés, 24 pertes en vie humaine et 8 blessés. Ce n’est pas tout : ces inondations ont également causé la destruction partielle ou totale de 5315 maisons et de 457 latrines, 2888 têtes de cheptels perdues et la destruction de 932 hectares de terre cultivable.

Après avoir largement évoqué les causes de ces inondations, liées à l’incivisme des populations pour la plupart, les conférenciers ont appelé à la libération des servitudes, au curage des fossés, à l’aménagement des marigots et des collecteurs « sauvages ». En ce qui concerne le curage des caniveaux et collecteurs, il va bientôt démarrer, selon le Directeur national de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances, l’Inspecteur général Ousmane Sidibé.

Dans sa volonté de réduire les victimes de l’inondation, la protection civile du Mali, selon son Directeur général, entreprendra plusieurs activités dont : le renforcement des capacités d’intervention des équipes de la protection civile ; la mise à niveau des plans d’aide aux sinistrés ; l’activation des comités de veille et de gestion des catastrophes au niveau régional ; la sensibilisation sur les dangers d’utilisation des servitudes ; la sensibilisation au curage des caniveaux et collecteurs.

Le colonel-major Seydou Doumbia envisage aussi l’activation des comités de veille et gestion des catastrophes dans toutes les régions et enfin la forte implication des maires pour la surveillance des servitudes, la sensibilisation des riverains, l’identification des sites d’hébergement en cas de débordement.

L’officier a aussi invité les populations à suivre les conseils de ses éléments pour sauver des vies.

Boureima Guindo

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