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Mahamadou Coulibaly : Tout le mal du Mali, c’est Kidal et quelques individus malintentionnés à Bamako.
Publié le mardi 2 juin 2020  |  Info Matin
Kidal,
© Autre presse par Dr
Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali
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Sidi Mohamed Attaher : Depuis 5 ans, Kidal vous demande d’appliquer l’Accord signé en catimini sous la pression de la France… Vous faites le balani show à Bamako… Kidal votait toujours le Rpm pour endormir le pouvoir. La Cigale et la Fournie…

Halidou Malick : Le hic est qu’à Bamako même, les gens passent le plus de leur temps à défier l’État.

Moussa Sidibé : Le Mali est instable, car il est mal tenu par Bamako, soyons réalistes et ne cherchons pas à tresser des lauriers sur la tête de ceux qui n’ont profité que du manque de sérieux et de rigueur dans la gestion centrale de ce pays !

Bréhima Mamadou Kone : Moussa Sidibé, pourtant, j’ai toujours émis cette hypothèse. L’instabilité du Mali trouve sa source à Bamako, et tant que nous n’arrivons pas à stabiliser la capitale, il est difficile de pouvoir en finir avec les nombreuses crises.

Travaillons à stabiliser la classe politique à Bamako. Après, on verra ce qu’il y a lieu de faire pour le reste du pays.

Ag Eouegh Ibrahim : Il m’est avis que vous êtes sincèrement disqualifiés pour une réconciliation des cœurs et des esprits en battant campagne pour diaboliser une partie de la population qui, quel que soit alpha, habite là où elle a toujours habitée. Mettre de l’huile sur le feu ne sert aucune cause sauf l’enflammer de plus belle.

Partant de cet axiome, prouver cette antinomie par des interventions discutables contribue plus à raffermir les sentiments de rejet ou de pseudo domination d’un groupe sur l’autre.

À défaut de proposer des solutions idoines, vaut mieux s’abstenir de creuser un peu plus le fossé qui éloigne le vivre ensemble auquel croit certains juste pour recueillir quelque pouces parce que pour le moment c’est ce vous faites probablement………. de façon bien préméditée.

Abdourahamane Toure : Ag Eouegh Ibrahim, je pose un débat et tu es déjà choqué. Comment avancer si on ne peut pas débattre ? C’est une épreuve difficile, un chemin pas simple, mais le bonheur est au bout 1. Débattons de ces questions, c’est mieux. Les armes ne sont brandies que lorsqu’il n’y a plus de place pour le dialogue. Ça va aller.

Alioune Gueye : Je partage parfaitement cette vision. Le Gouvernement doit montrer définitivement sa fermeté ou sa faiblesse face à Kidal dans cette affaire.

Ibrahim Maiga : Abdourahamane Toure, Kidal n’est dans les mains du Mali simplement parce que les autorités actuelles après Dioncounda n’ont pas été capables de consolider les acquis de la transition.

Mohamed Camara : Exactement, cette situation d’anarchie à Kidal en effet, frustre les efforts de stabilisation du pays tout entier. Qu’on veuille le reconnaître ou pas, cette récréation a impact très négatif sur la situation sécuritaire du pays tout entier et si une solution définitive n’est pas trouvée rapidement, nous courons vers le chaos complet !

Ibrahima Sionzanga Dembele : C’est un raccourci et une analyse très réductrice. Non ! Ce n’est pas seulement Kidal.

La déstabilisation du Mali a pris son envol depuis 1968. Depuis cette période, ce pays a été, et est géré par des brigands et par des clans ce qui, a engendré la faiblesse des institutions de l’État, notamment la justice. Puis, l’armée à partir 1992.

Nous sommes à ce niveau, pour cause : la mauvaise gouvernance. Un point.

Ibrahima Sionzanga Dembele : De plus, là c’est un avis personnel, j’en suis convaincu qu’il n’y a point de problèmes ethniques au Mali. Toutefois, il y a un manque de fermeté de l’État (absence de JUSTICE) à trancher entre les paisibles populations des régions du nord et du centre.


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