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Édito : Débat clos
Publié le jeudi 4 juin 2020  |  Le Pays
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Vendredi 5 juin 2020, le rassemblement aura bel et bien lieu. Les autorités compétentes saisies via une lettre d’information des premiers responsables des trois grandes organisations que constitue la plateforme initiatrice de l’appel à la mobilisation face à l’exacerbation des maux qui plombent le pays est édifiante.


La démarche légale étant respectée par les deux parties, place aux dispositions à prendre. L’État prépare les forces de l’ordre et de sécurité comme ce fut tout le temps le cas en de circonstances pareilles, les acteurs de la grande sortie continuent d’activer les canaux nécessaires de sensibilisation pour un coup de frappe inédit. Ils dressent facilement des citoyens à leur cause pour la simple raison que le système actuel a fait trop de victimes.

Naturellement, à chaque fois qu’il est question de prendre la rue contre le régime actuel, ils s’y associeront volontiers. Il faut donc déduire qu’il y aura une foule à perte de vue. Chacun viendra pour son propre cas.

Mais que dire du dénominateur commun de certains au regard des propos tenus ici et là, c’est la démission du Président de la République ? Les organisateurs l’ont annoncé dans leur déclaration et l’idée a été soutenue via plusieurs canaux de communication notamment les réseaux sociaux. Beaucoup de citoyens y ont adhéré.

Ainsi, l’objectif a provoqué des débats, des prises de position. La tension étant montée au tour du sujet, la sortie de deux grandes figures était attendue pour savoir le sort à réserver au Mali dès ce vendredi. Dieu faisant les choses, Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro ne sont pas favorables à un quelconque coup de force qui plongera le pays dans le chaos total. Ils encouragent les mécontents et appellent à leur tour à la mobilisation. Leurs approches sont partisanes de la dynamique de dénoncer la mauvaise gouvernance et mettre la pression sur les autorités afin qu’elles changent de mode de gouvernance.

Cette précision est de taille. Et personne ne peut s’opposer à cela car c’est un droit constitutionnel.

Alors sortez, dites tout ce que vous voulez dans la plus grande discipline. Même l’État vous soutient dans cette démarche. Cela se traduit par l’avis favorable pour le rassemblement et les dispositifs d’ordre sécuritaire prévus pour encadrer la marche.

Boubacar Yalkoué

Source : Journal le Pays- Mali

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