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Edito : Le Mali mérite mieux !
Publié le jeudi 4 juin 2020  |  Carrefour
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement de l`Imam Mahamoud Dicko
Bamako, le L`imam Mahamoud Dicko a rassemble des dizaine milliers de personnes pour dire non aux massacre contre les civils
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Les Maliens ont-ils la mémoire courte ? Le 22 mars 2012, suite à des rumeurs de palais qui l’accuse de complicité avec les rebelles,le président Amadou Toumani Toure est contraint d’abandonner le palais présidentiel de Koulouba suite à une mutinerie. Les conséquences sont immédiates les villes du nord tombent entre les mains des indépendantistes et autres narco-djihadistes comme des fruits mûrs. Les premiers effets de ce putsch ont été la rupture du haut commandement militaire. À bout de stratégie, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, la junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Aya Sanogo ordonne à l’armée de se replier sur la ville garnison de Sevare, dernier verrou avant le sud. C’est la descente aux enfers qui commence pour les villes du nord, à savoir Kidal, Gao et Tombouctou. Le Mouvement national de libération de l’Azawadqui avait pactisé avec le diable à son tour est contraint de battre en retraite pour se retrouver en Mauritanie. Cette rupture de ban s’explique par le fait que le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest et le Mouvement ançardine du sinistre Iyad Aghaly étaient plutôt pour l’application intégrale de la charia conformément aux percepts du coran. Ces deux mouvements islamistes étaient opposés à la partition du Mali, même si les intentions de Iyad n’ont jamais étaient clairs. Ces événements ont fait réagir la communauté internationale, le président de la commission de l’union africaine de l’époque Jean Ping parlera de plaisanterie quand le MNLA proclama l’indépendance des villes du nord. Le ministre nigérien des Affaires étrangères Mohamed Bazoum dira avec force que sans le coup de force contre ATT la partie septentrionale du Mali ne tombera jamais entre les mains des terroristes. Pendant ce temps à Ouagadougou c’est la grande déception. Sur invitation du président en exercice de la CEDEAO de l’époque l’ex-président du Faso Blaise Compaore, une délégation est dépêchée dans la capitale burkinabé. À peine les travaux de conciliation terminés, pour une histoire de per diem, les membres de la délégation malienne s’entredéchirent. Ce qui était du goût de Compaore qui n’a pas oublié la défaite infligée à l’armée burkinabé par les troupes maliennes en décembre 1985. Très déçu, le président de la Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara dira sur les ondes de la radio mondiale Rfi qu’il pensait que les hommes politiques maliens étaient des patriotes, mais au finish,qu’il a compris que c’est des chercheurs de postes. Tabassé et humilié au palais de Koulouba, le président de la transition le PrDioncounda Traore est admis d’urgence à l’hôpital de Val de Grace en France pour des soins intensifs. Une fois de retour, il est obligé d’appeler la France au secours sous la pression des narco-djihadistes. Et le 11 janvier 2013 sous le nom d’opération « Serval », les forces françaises soutenues par les redoutables avions Rafales et autres mirages 2000 sèment la terreur dans les rangs des djihadistes avec comme résultat la libération du nord du Mali.Place à l’élection présidentielle. Homme à poigne quand, il était Premier ministre IBK est choisi après le deuxième tour du scrutin en août 2013 avec un score de 77% des électeurs inscrits du jamais vu depuis l’instauration du multipartisme intégral. Rappelons qu’il a bénéficié de l’onction de l’ensemble des composantes du Mali y compris certains religieux regroupés au sein de Sabati 2012. Malgré un bilan mitigé caractérisé par la perte de Kidal et l’insécurité au centre sans compter les scandales de corruption, les frondes sociales, IBK est réélu en août 2018. Face à l’incapacité du régime à répondre aux préoccupations des Maliens, certains crient à l’insurrection populaire, les plus extrémistes exigent un coup d’État militaire. Attention, car quand le cœur entre par la fenêtre, la raison sort par la porte. L’Imam Mahmoud Dicko qui est le leader de la CMAS en dignitaire religieux sage a compris cela, c’est pourquoi il a fait savoir qu’il n’a jamais appelé au renversement du régime, mais qu’il parlera aussi longtemps que le Mali sera mal gouverné. « Un autre 22 mars 2012 » sera fatal donc CMAS, FSD et Espoir Mali Kura ressaisissez vous.
La Rédaction
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