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Marche du 5 juin : la démocratie à l’épreuve du temps: Ça passe ou ça casse !
Publié le jeudi 4 juin 2020  |  Le credo
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement de l`Imam Mahamoud Dicko
Bamako, le L`imam Mahamoud Dicko a rassemble des dizaine milliers de personnes pour dire non aux massacre contre les civils
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Vendredi 5 juin 2020, date symbolique, comme ce fut le cas l’année dernière, maintenue par Mahmoud Dicko et ses proches pour battre de nouveau le pavé. Les objectifs sont toujours les mêmes. Dénoncer les maux qui assaillent le Mali et contraindre le pouvoir à changer de mode de gouvernance.
Mais pour ce vendredi, la CMAS de Dicko n’est pas seule. Elle est entourée par la plateforme du cinéaste Cheick Oumar Sissoko et le FSD de Choguel Kokalla Maïga. Cette fois-ci, les revendications vont un peu plus loin. Les initiateurs de la marche exigent la démission du président de la République.
C’est dire que l’aventure du vendredi 5 juin est non seulement à haut risque mais aussi suscite en même temps de l’espoir chez les marcheurs. Les organisateurs sont donc entre un risque et un éventuel désespoir, puisque ce sera une énième sortie pour les mêmes causes mais pratiquement sans effet pour les précédents.
Lors d’une conférence animée par les organisateurs, Kaou Djim, le porte parole de Mahmoud Dicko, l’a déclaré clairement que cette fois-ci , ils veulent le départ du Président de la République.
L’annonce avait fait moins d’effet, car tout le monde attendait la sortie officielle de l’Imam Dicko pour avoir une idée claire sur l’intention très risquée. A la suite du porte parole, l’imam est sorti dans une vidéo de 38 min pour s’expliquer. Ses propos confirment la sortie et appellent à la mobilisation. Dès cet instant, l’imam porte le chapeau d’une responsabilité historique. On s’attendait à une sortie rectificative quant à la démission du Président de la République comme raison de prendre la rue.
Dommage. L’imam n’a pas pipé mot. Cela sous-entend qu’il cautionne la démarche. Une attitude pas exemplaire pour une personnalité de sa trempe. Le coup de force est anticonstitutionnel et vouloir déposer le président de la République au regard de la période difficile que le Mali traverse est inconcevable. À moins que la personne n’ait un autre agenda qui n’est pas celui du Mali, car le départ forcé laissera place au désordre et personne ne peut dire les limites d’une telle conséquence.
Marcher pour dénoncer est un acte à saluer, mais pas question de marcher sur les institutions. Pour cela, force doit rester à la loi.
Mahmoud Dicko doit comprendre que son sort est entre ses mains. Il est un homme respecté et écouté. S’il veut rester dans cette toge, il doit mettre beaucoup d’eau dans son vin et faire en sorte que tout se passe de manière pacifique le vendredi prochain. Le contraire lui sera fatal.
Dramane KONTA
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