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Déclaration du parti Fare An Ka Wuli relative à la situation politique nationale
Publié le jeudi 4 juin 2020  |  aBamako.com
Congres
© aBamako.com par A S
Congres ordinaire du parti " FARE AN KA WULI `
Bamako, le 19 décembre 2016 le parti " FARE AN KA WULI ` a tenu son Congres ordinaire
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Bamako, le 03 Juin 2020

Le parti Fare- An Ka Wuli note avec une grande inquiétude la dangereuse aggravation de la crise multidimensionnelle dans laquelle notre pays est enlisé, suite aux élections législatives de mars et avril 2020, qui ont été marquées par des irrégularités inacceptables et préjudiciables à notre système démocratique et républicain.

Cette montée de la tension politique et sociale s’inscrit dans un contexte plus général d’insécurité devenue endémique au nord et au centre du pays et de velléité de partition du Mali, de crises sectorielles affectant les services sociaux de base (école, santé, alimentation) et les différents secteurs de l’économie nationale, la pandémie coronavirus et son impact socioéconomique.

Face à cette situation qui interpelle l’ensemble de la Nation malienne, le parti FARE-An Ka Wuli rappelle que depuis 2014, il n’a cessé d’attirer l’attention du Président de la République et de ses gouvernements successifs sur les risques d’effondrement du pays du fait d’une gouvernance sans vision, sans projet ni agenda stratégique de redressement du pays au regard des enjeux et défis auxquels le Mali est confronté. Et nous avons clairement indiqué que nous voulons un Gouvernement qui fonctionne, un Gouvernement qui est aux affaires et non dans les affaires ! Qu’on cesse d’affaiblir la République, d’abaisser l’Etat ! Nous voulons un Etat qui ne soit plus le monopole d’un clan, ni l’affaire d’un seul homme.

Nous avons proposé un processus de sortie de crise endogène et durable qui a été partagé avec un grand nombre de partis politiques et d’organisations de la société civile, y compris avec les gouvernants et dont la pierre angulaire est un dialogue national refondateur.

Cependant, le Dialogue National Inclusif et refondateur qui aurait dû être l’opportunité d’amorcer un processus de sortie de crise endogène a été galvaudé pour arriver à des conclusions préétablies. Il n’a été qu’un gâchis de temps et de ressources.

En conséquence le DNI n’a été ni inclusif, ni refondateur comme souhaité et s’est déroulé dans l’indifférence des populations, sans engouement et sans esprit de sursaut national.

De même, rendre les élections législatives libres, transparentes et équitables, était non seulement une nécessité mais aussi un impératif pour tous ceux qui veulent effectivement un avenir de paix et de stabilité pour le Mali. Tenir les élections législatives sans ces conditions, sans les réformes préalables et en dehors de tout processus consensuel de sortie de crise durable serait une fuite en avant désastreuse pour notre pays. Voilà où tout cela nous a conduit.
Les revendications en cours ne sont que les conséquences de l’incapacité du Président de la République et de ses différents gouvernements à faire face aux préoccupations urgentes des maliens, du manque de confiance et de perspectives. C’est ce qui explique le mécontentement général des populations maliennes et la constitution de fronts pour dénier la légitimité du pouvoir en place.

Qui ne serait pas sensible aux frustrations qui vont s’exprimer le vendredi 5 juin 2020, sur fond d’inquiétudes, d’incertitudes ?

Ainsi, beaucoup de militants et sympathisants des FARE prendront part à ce rassemblement.
Pour autant, la gravité et la complexité de la crise, la dimension sahélienne font que nous n’avons plus droit à l’erreur. Par conséquent nous devons préserver l’essentiel et il importe que toute solution soit républicaine et démocratique.

Il n’y a aucune fatalité, aucune prédisposition qui rendrait le Mali incapable de se donner des institutions stables et durables, un Etat stratège, des alternances pacifiques, une maturité démocratique exemplaire. Tout viendra d’ici, tout viendra de nous ou rien ne sera !

Ayons chacun et chacune de nous, la lucidité et la responsabilité de poser les jalons d’une démarche refondatrice, d’engager le débat public pour un projet commun, une rupture constructive d’une véritable stabilité structurelle pour le Mali et pour la sous-région.

En effet, la violence et les différentes crises sont aussi le résultat d’une gouvernance et d’une expérience démocratique à bout de souffle. Il ne faut pas craindre le peuple, il est la solution. Replaçons le peuple au cœur de notre réflexion et de notre action afin qu’un agenda malien émerge et nous redonne un nouveau départ.

Notre peuple a soif de participation, et il revient au politique d’offrir un débouché à ses aspirations.

Fait à Bamako le 03 juin 2020

Le Secrétaire Général

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