Depuis décembre 2019, la pandémie mondiale, le COVID-19 qui a fait apparition en Chine, est devenue un problème de Santé publique sous tous les cieux. Ainsi, les Autorités sanitaires du Mali et leurs partenaires bi et multilatéraux conjuguent les efforts en mettant à la disposition des couches socioprofessionnelles les plus vulnérables tels que les Agents de santé non soignant, les conducteurs et apprentis des transports collectifs urbains (SOTRAMA) ainsi que les femmes marchandes des dispositifs préventifs avec, à l’appui, des conseils pratiques pour l’usage des matériels et l’importance des gestes barrières. C’est dans ce cadre que l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart OUVRY, a effectué une visite de contrôle de l’effectivité et de la qualité de la production d’un lot de 70.000 masques voire plus fabriqués dans des ateliers de couture sis à Niaréla et à Faladié près du Garbal, respectivement dans les Communes II et VI du District de Bamako.
A travers un soutien d’ordre matériel et technique, l’Union Européenne contribue activement au freinage de la propagation du virus COVID-19 au Mali. C’est un projet d’appui de taille pour circonscrire la propagation du virus en question dont la gravité des conséquences socio-sanitaires n’est plus à démontrer ici. Le soutien est accès sur le lancement des vastes campagnes d’information et de sensibilisation des populations par voie de presse et de musique ; le financement des projets de réalisation des panneaux et insignes publicitaires le long des artères principales et voies publiques avec des dépliants et plaquettes contenant des informations et conseils pratiques sur la pertinence et la manière d’utiliser les masques. L’objectif aura été d’amener les couches sociales destinataires de cet appui de se protéger soi même et les autres.
Pour les masques, le projet de soutien porte sur la fabrication de 70.000 à 78.000 unités lavables et réutilisables fabriqués par les Artisans et couturiers locaux sur la base du coton malien tissé par l’usine COMATEX-sa.
C’est dans ce cadre que se situe cette visite de terrain effectuée, le jeudi 4 juin 2020, par l’Ambassadeur de l’UE, Bart OUVRY, dans deux ateliers de couture où sont confectionnés les maques.
En effet, dans la Commune II, l’Ambassadeur de l’Union Européenne, à la tête d’une mode équipe mais toute de Spécialistes et Techniciens très expérimentés en la matière s’est rendu à l’atelier de création textile de Marianne MONTAUT, sis à Niaréla, sur la Rue 420, où sont à confectionner 21.000 masques lavables et réutilisables, en tissu fabriqué par l’usine COMATEX-sa sur la base du coton malien pur.
Lors du passage de l’Ambassadeur OUVRY, il y avait 14.000 masques déjà cousus sur la commande de 21.000 unités formulée par l’Union Européenne auprès de cet atelier de couture. Selon le Chef de l’atelier, Hassane Ouattara, suivant le rythme du travail adopté, la capacité de production est de 1500 masques définitivement cousus par jour. Cette dotation est destinée aux employés du secteur des transports collectifs urbains de Bamako et des capitales régionales à savoir les chauffeurs et apprentis de minibus de l’ex-Société de Transport du Mali (SOTRAMA) et les femmes marchandes du secteur informel.
En matière de création de la valeur ajoutée, l’atelier dispose d’un effectif en personnel qualifié en pleine activité au moment où l’équipe de visite de contrôle de l’UE était de passage sur les lieux, dans l’après-midi de ce jeudi 4 juin.
Ensuite, ce fut le cap sur la Maison de l’étonnement, Kabakoo, au quartier de Faladié-Secteur Garbal, en Commune VI du District de Bamako. Là, c’est une commande totale de 50.000 masques lavables et réutilisables qui seront cousus pour être livrés au Ministère de la Santé pour ses effectifs non soignant (Personnels techniciens, administratifs, personnes ressources, Agents coursiers, …).
Selon Ousmane Demé, le Directeur de Kabakoo, ces masques sont du tissu coton malien, fabriqué par la société COMATEX-sa. C’est lavable, à repasser et réutilisable. Conformément les recommandations de l’OMS et les commodités hygiéniques, la durée maximum du port de ces masques ne doit pas excéder les quatre (4) heures de temps.
Outre la production de masques, le présent projet de soutien de l’Union Européenne porte sur la réalisation des sons génériques, des messages vocaux, audio et vidéo à vocation publicitaire dans le cadre des campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation dédiés à toutes les couches socioprofessionnelles et de l’ensemble des populations locales face aux risques de propagation du virus de la (première) pandémie du siècle en cours. Ce sont des petites chansons à l’image de spots d’éducation et de sensibilisation à effet direct sur la société. Au plan artistique, l’exécution du contrat est placée sous l’égide du musicien Vieux Aly Farka Touré. La diffusion s’effectue dans cinq langues nationales (bamanan, bobo, dogon, peulh et sonrhaï) et français.
Face à la presse, l’Ambassadeur Barth OUVRY expliquera que l’objectif de ce soutien de l’Union Européenne est de produire des masques pour aider cette importante frange de couches sociales les plus exposées face aux risques graves du virus COVID-19.
Par la même occasion, le Chef de la Mission diplomatique de l’UE a invité les destinataires à bien observer et respecter les conditions et principes d’utilisation requis des masques.
« Bien utiliser son masque pour une sécurité maximum » et « Bien laver et entretenir son masque pour être protégé longtemps et efficacement », telle est, en substance, la teneur du message diffusé à travers des plaquettes de conseils pratiques éditées sur financement de l’Union Européenne. Ce sont des messages conçus autour de l’utilisation des protèges de fabrication artisanale locale et la vulgarisation des vertus du respect strict sur les lieux publics des gestes barrières à l’échelle nationale.
Représentant un risque très élevé pour la Santé publique et économique de nos Etats, l’UE s’associe ainsi à l’appel de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) face à l’épidémie qui est désormais élevée aux rangs des préoccupations majeures du siècle. Cela, au plan universel.
Depuis le 21 janvier 2020, les Autorités sanitaires maliennes, avec le soutien des partenaires multilatéraux comme l’UE, s’activent, en dépit de tout, à mettre en place des mesures destinées à contrer la menace en essayant d’amener les Populations à pouvoir y faire face le cas échéant.
Il est bien logique de s’inquiéter face à ce virus, parti, selon une source spéciale, d’un marché informel chinois où est vendue notamment de la viande « sauvage », et, selon d’autres concordantes, échappé d’un laboratoire toujours de la Chine, pour devenir une question de Santé publique au plan mondial.
Côté dispositions préventives
Le présent projet portant soutien de l’Union Européenne au Mali, axé sur la production des masques et la diffusion des messages audio, écrits et vidéo, est une des mesures sanitaires salutaires. Il mérite d’être vulgarisé dans tous les autres secteurs socioprofessionnels de l’ensemble du système, y les structures privées.
Dans cette perspective, l’Ambassadeur de l’UE conclura son message à l’adresse des couches sociales bénéficiaires directs de ce soutien de plus de 70.000 masques par l’invitation à leur utilisation régulière, à l’observation des mesures d’hygiène et de prévention, comme le lavage des mains et le port des masques de protection qui sont au tant de gestes barrières sures.
Les signes de la maladie sont la fièvre, les frissons, les maux de tête et, de façon globale, un syndrome grippal avec une gêne respiratoire, qui représente le plus grand facteur de risques. Donc, selon un message audio, la vigilance doit être de mise en l’absence jusque-là de médicament.