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Tabital pulaaku Mali : dénonce les agissements des FAMA envers les peulhs et en appelle les autorités pour que cessent ces situations d’injustice
Publié le mardi 9 juin 2020  |  Le Pays
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L'Association culturelle, Tabital Pulaaku Mali suit avec amertume, indignation et inquiétude les exactions extrajudiciaires en cours contre la communauté peule du Mali par le fait de certains éléments des Forces de Défense et de Sécurité du Mali et des « chasseurs donzos » de la milice ethnique Dana Ambassagou. C'était ce mardi 2 juin, à travers un point de presse tenu à son siège à Hamdallaye ACI, qu'elle a décidé d'en parler pour informer et attirer l'attention des opinions publiques nationale et internationale sur les faits grave de violation des droits des membres de la communauté peule, violations qui se déroulent presque quotidiennement dans le centre de notre pays. Et qui ont occasionnés depuis janvier en mai 2020, cent vingt-huit (128) personnes sommairement assassinées, quatre (04) blessées graves et deux cents cinquante une personne (251) arbitrairement arrêtées.

Tabital Pulaaku, pénétrée du sens de la patrie et de celui de l'État, avait opté pour une attitude de circonspection par souci de ne point jeter de l'opprobre sur nos Forces de Défense et de Sécurité dont nous savons, la mission importante et surtout délicate et périlleuse dans le contexte actuel de notre pays, s'en rappelle Abou Sow, le président de Tabital Pulaaku Mali. Il estime par contre que le Tabital Pulaaku ne saurait garder le silence trop longtemps devant des cas nombreux et criards de délits de faciès, de stigmatisation et d'amalgame et dont seuls les membres de la communauté peule du centre sont victimes par la faute de nos Forces et celle de la milice de Dana Amassagou.
« Sous le couvert d’une guerre contre le djihadisme, tout peul dans le centre, rencontré derrière son troupeau, sur un chemin vicinal, sur chemin vicinal, sur un marché ou dans une foire, est une cible propre à abattre. La simple physique vaut culpabilisation et, bientôt, condamnation à mort », a expliqué le président de Tabital Pulaaku Mali, Abou Sow.
A en citer des exemples, le président de Tabital Pulaaku Mali soutient que le village d’Ogossagou a été attaqué pour la deuxième fois le 14 février 2020 par les miliciens donzos de Dana Amassagou, après l’abandon du poste de sécurité du village par les FAMa. Cette attaque a fait 58 morts et 3 blessées. Il ajoute également que le 16 février 2020, 6 personnes ont été tuées à Belidanedji par les FAMa, 11 autres arrêtées, des magasins pillés et saccagés. Au total, l’ancien gouverneur de Ségou a présenté une liste de 128 personnes sommairement assassinées, d’après lui ; 4 blessés graves et 251 arrestations arbitraires.
En conséquence, Abou Sow en a appelé au Président de la République, Chef Suprême des Armées, au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale et à la hiérarchie militaire, pour que cessent au plus vite ces situations d'injustice que vivent les populations peules. Avant de demander au gouvernement de mettre fin aux activités de la milice Dana Amassagou et d’interpeler le commandant de la base militaire de Douentza, le commandant Ayouba Guindo, qui pour lui est responsable de plusieurs enlèvements de personnes dont certaines ne sont pas encore retrouvées.
Aminata SANOU
Stagiaire
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