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Silencieuse sur sa mort, l’Algérie a-t-elle aidé la France à éliminer le chef d’Aqmi?
Publié le mardi 9 juin 2020  |  RFI
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© Autre presse par DR
Le Commandant AQMI, Abdelmalek Droukdel
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Depuis sa mort annoncée vendredi 5 juin par la France, l’Algérie est restée muette. Si durant le week-end, la plupart des titres de la presse algérienne se sont fait l’écho de la disparition de l’émir d'origine algérienne, reclu jusque-là en Kabylie, les médias officiels n’ont pas évoqué l’information. Quel rôle a pu jouer l’Algérie dans l’élimination de l’émir d’Aqmi ?


Le commandement des États-Unis pour l'Afrique confirme la mort de l’émir d’Aqmi Abdelmalek Droukdel « par une évaluation indépendante ». C’est ce que stipule le communiqué en français publié par Africom ce lundi, texte qui confirme aussi l’appui américain à l’opération militaire française via du renseignement.

Côté algérien en revanche, « rien, pas même un message laconique », constate un ministre sahélien très surpris du silence d’Alger. Un autre officiel de la sous-région évoque lui un silence sûrement très diplomatique : « on ne peut pas demander au président Tebboune de se féliciter d’une opération militaire française. »

Ce qui est sûr, c’est que la mort du leader d’Aqmi n’est certainement pas un non événement pour Alger. Selon un de nos interlocuteurs, « les Algériens ne pouvait pas ne pas être au courant d’un mouvement de Droukdel aussi loin de son fief ». Autrement dit, explique-t-il, si la France a pu agir c’est parce que les Algériens l’ont permis. Comprendre : les changements à la tête de l’état-major des armées et à la direction du renseignement auraient fait perdre à Abdelmalek Droukdel une forme de protection ces derniers mois.

Alger est peut-être même allé plus loin. Selon plusieurs observateurs, c’est en effet une coopération triangulaire : Algérie, États-Unis, France qui pourrait être à l’origine de l’opération. Une source sécuritaire assure même que ce sont les forces spéciales algériennes de Bordj Mokhtar à la frontière, qui aurait surveillé le convoi du chef terroriste puis informé la CIA basée à Tamanrasset, avant de passer le relais à la force française Barkhane. Une information non confirmée à ce stade.

L’opération contre Abdelmalek Droukdel a-t-elle été au coeur l’entretien entre le président algérien et son homologue français la veille de l’opération ou de son rendez-vous ce lundi avec l’ambassadeur des États-Unis ? Sans surprise, rien n’a filtré…


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