Depuis plusieurs mois, les manifestations de colère dominent au Mali, organisées soit par les hommes politiques, soit par les religieux pour demander la démission de certains cadres du régime d’IBK. La dernière en date est celle du mouvement du 5 juin, baptisé M5-CFP, avec l’Imam Mamoud Dicko comme cerveau.
Le 5 juin dernier, plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel à manifester des premiers responsables du M5-CFP à la place de l’indépendance pour dénoncer la mauvaise gouvernance et réclamer le départ du président de la république. Cette manifestation, sur le plan mobilisation, a été une réussite. Au boulevard de l’Indépendance, c’était une fourmilière humaine.
A travers les différents discours, plusieurs intervenants ont dénoncé la mauvaise gouvernance du régime IBK, la parachutage de l’honorable Moussa Timbiné à la présidence de l’Assemblée Nationale.
Selon les sources proches des organisateurs des manifestations qui commencent à faire peur au plus haut sommet de la république, la prochaine sortie sera totalement différente de la précédente. Le départ de Manassa, Président de la Cour constitutionnelle et la dissolution de l’assemblée nationale dirigée par le député contesté de la commune 5, ne seront plus à négocier. Pour eux, le moment est venu pour changer la manière de gouvernance au Mali et que cela passe par le respect strict des résultats des votes du peuple malien.
En tout état de cause, le mouvement commence à rassembler le monde autour de lui pour un seul objectif. Cela est inquiétant dans un pays comme le nôtre, qui traverse aujourd’hui des crises sanitaires et sécuritaires sans précédentes. Il est donc temps pour Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita de prendre le mouvement au sérieux.