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Détournement de 1,37 milliard de FCFA au ministàre de la sécurité et de la protection civile: Mais qui se cache derrière Vahana DMCC ?
Publié le samedi 13 juin 2020  |  Le Sphinx
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© aBamako.com par A.S
Conseil des ministres du mercredi 30 septembre 2015
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a présidé le conseil des ministres du mercredi a Koulouba. Photo: Colonel Salif Traoré
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Vahana DMCC, entreprise basée à Dubaï aux Émirats Arabes Unies, s’est également enregistrée aux impôts du Mali sous le numéro fiscal 087800938D. En mai 2018, ses responsables établissaient une facture pro-forma pour la livraison de 150 pickups Toyota Land Cruiser. La facture libellée en Euro prévoyait un montant de 48.783,69 Euro par véhicule, et un total de 7,3 millions d’Euros (7.317.553,50 €) – soit 4,8 milliards (4 800 022 394
FCFA) exactement.

« Le Sphinx » dévoilait ce marché dans son N° 749 du 06 Septembre 2019 et la surfacturation desdits-véhicules.

Le second marché –sur lequel nous reviendrons- a été attribué à Streit Group FZI pour la livraison de blindés (en carton ?) pour un montant de 04 milliards 750 millions 836 mille 386 (4 750 836 386) F CFA.
L’argent devait provenir des fonds de la Loi d’orientation et de programmation militaire et les véhicules destinés au ministère de la sécurité. Le contrat est signé par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré dans la foulée et le président de la République signe le 31 août 2018 le décret N°20I8-0684/P-RM pour l’exonération d’impôts du contrat de livraison des pickups de Vahana DMCC couvrant la somme de 3,4 milliards de francs (3 423 188 224 FCFA) – soit environ 5,2 millions d’Euros (5.218.593 €).

Ledit décret exonère les deux sociétés des impôts, droits et taxes inscrits au tarif des Douanes et au Code général des Impôts ainsi que la redevance de régulation des Marchés publics et des Délégations de Service public. Les autres signataires dudit décret, le président de la
République, Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga et le ministre de l’Économie et des Finances, Boubou Cissé, au moment des faits, n’ont rien trouvé à dire !

Et pourtant, sur la base du montant publié dans le décret, le prix moyen du véhicule revient à
34.790,62 €, loin de la somme présente sur le contrat. La différence entre les deux montants est

d’environ 1,37 milliard de francs (1 376 834 170 FCA). Nous croyons savoir aujourd’hui que la
destination de ce montant n’était pas Dubaï.
En Septembre 2019, Vahana DMCC était encore légalement enregistrée dans la zone franche
de Dubaï. Aujourd’hui elle a cessé d’exister.

Aucune des deux adresses de l’entreprise ne semblent l’abriter. La première – écrite sur le
contrat d’achat – est celle d’un courtier de négoce de produits pétroliers et gaziers. La deuxième
– initialement enregistrée au registre de commerce de Dubaï –
est aujourd’hui le bureau d’un service de traduction.
L’enregistrement de Vahana DMCC au registre du commerce de la zone franche de Dubaï, par
un nommé Cliff Felix D’Souza, a expiré le 26 Novembre 2019. Sur le contrat du ministère, aucun
nom ne figure sur la signature ; juste un tampon et un gribouillage. Même pas celui de D’Souza.

Créer une entreprise en zone franche à Dubaï nécessite juste une connexion Internet. Il faut
une manifestation d’intérêt et un enregistrement en ligne ; puis l’obtention d’une licence. Avec le
système « Flexi Desk » (partage de bureau), on obtient également
une représentation physique à Dubaï, un bureau, une adresse et un numéro de téléphone. Et une fois créée, cette entreprise peut être « louée » à d’autres. Le cas de

Vahana DMCC semble faire partie de ce stratagème. Ce qui est sûr c’est que le montant de la surfacturation de 1,37 milliard de francs a disparu dans des poches
maliennes.

Un des radars nous informe qu’une belle dame ayant des atomes crochus avec deux officiers supérieurs du Mali, aurait des liens avec Vahama DMCC
qui, comme nous le rappelons plus haut, n’existe plus
aujourd’hui. Elle a été créée tout juste le temps de nous voler 1,3
milliard.
(Affaire à suivre)
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