Trois personnes ont été tuées samedi dans l’attaque d’un village du centre du Mali, une zone confrontée à des violences intercommunautaires et jihadistes, a appris l’AFP auprès du maire de la localité et d’un habitant. Les assaillants "parlaient peul.
Ca s’est passé dans la matinée" de samedi, a déclaré à l’AFP Ali Dolo, le maire de Sangha, une commune rurale habitée de dogons. Ils ont également emporté du bétail, a dit la même source, sans plus de précision."Une personne qui a reçu une balle vient d’arriver (au poste de santé) de Sangha", a indiqué à l’AFP un habitant du village, qui a confirmé l’attaque et le bilan.Au moins 12 personnes avaient été tuées et plusieurs têtes de bétail volées fin avril dans l’attaque de plusieurs villages du centre dont Sangha, localité située à une trentaine de km de Bandiagara, l’une des principales villes de cette partie du Mali.
Le centre du Mali est le théâtre d’un grand nombre de violences depuis 2015 et l’apparition d’un groupe jihadiste emmené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté, et a rejoint le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, dès sa création en 2017.Les attaques, souvent suivies de représailles, se sont multipliées. Elles ont pris un tournant intercommunautaires entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture.