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L’énigme du très respecté et éclairé l’imam Mahmoud Dicko : L’Ayatollah Komeyni malien, la « bête » noire au régime d’IBK !
Publié le lundi 15 juin 2020  |  Mali Demain
Rassemblement
© aBamako.com par momo
Rassemblement de la CMAS et certains partis politiques à Bamako
Bamako, le 05 Juin 2020, la Coordination des Mouvements et Associations de Soutien à Mahmoud Dicko (CMAS) et ses alliés ont organisé un grand rassemblement à la place de indépendance.
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Le simple fait qu’il donne son point de vue sur la gestion du pays ou sur les questions politiques, l’enfant de Tombouctou et de Yorosso, suscite des réactions (souvent très vives) du côté des tenants du régime IBK et même de certains hommes politiques qui ont déjà prouvé toutes leurs limites de convaincre le moindre citoyen. Et non les moindres. Surtout de certains « hommes politiques » qui ont prouvé après trente ans de gestion dite « démocratique », leurs carences adoubé d’un cynisme inqualifiable à l’endroit du peuple malien. Après avoir géré le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) avec un bilan jugé positif, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), créée pour promouvoir ses idéaux, fait parler d’elle. En signant un accord avec le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie au Mali (FSD) et le mouvement Espoir Mali Kura (EMK), pour faire un front commun afin de demander le départ de Koulouba d’Ibrahim Boubacar Kéïta élu en 2018 pour un second mandat de cinq ans tout comme la dissolution de la nouvelle Assemblée Nationale qui a été élue dans des conditions contestables, les partisans de cet érudit ramènent son nom dans les débats lors de l’ultimatum lancé en synergie avec le FSD et EMK le vendredi 05 juin dernier pour demander la démission d’IBK du pouvoir. Portait d’un homme d’Etat que d’aucuns qualifient de L’Ayatollah Komeyni d’Iran sauf que lui ne veut pas de poste politique, c’est juste empêcher que le Mali ne sombre. Un point, un trait.
Après plus de quarante ans de lutte pour un islam tolérant, pour une vraie démocratie véritable au Mali à travers une bonne gestion et une répartition équitable des richesses du pays, une justice pour tous, l’imam de la grande mosquée de Badalabougou rappelle l’Ayatollah Komeyni de la République Islamique d’Iran.

Parler du parcours de cet homme de foi, c’est rappeler le chemin emprunter par ce fils d’imam, originaire de la cité des 333 saints. Très jeune, l’imam Mahmoud Dicko, était un élève coranique très brillant et respectueux des consignes religieuses. De Tombouctou où depuis à l’âge de 15 ans, il s’est révélé très intelligent, courageux et assidu auprès de son grand-père. Issu d’une grande famille de religieux, l’imam Mahmoud Dicko, a débuté ses études coraniques à Tombouctou, ensuite, à Douentza en 1968 (moment du coup d’état du CMLN) auprès du grand marabout Aly Lore. Après ce séjour jugé très fructueux pour ce jeune religieux qui aimait étudier, il retourna à Tombouctou pour parfaire ses études coraniques en toute sobriété. Selon nos informations, Mahmoud Dicko aimait étudier, aime beaucoup la religion musulmane qu’il pratiquait convenablement.

La soif d’apprendre

C’est fort cette soif d’apprendre, qu’il sera envoyé par ses parents en République Islamique de Mauritanie où il fera un bref séjour avant de s’envoler pour l’Arabie Saoudite. Là-bas, l’enfant de Tombouctou étudiera profondément les préceptes de l’Islam dans toutes leurs grandeurs. Durant des années, il a su parfaire ses connaissances religieuses tout comme le fonctionnement de la société en parfaite synergie avec la religion musulmane. Homme de foi incontestable, Mahmoud Dicko était connu pour sa sobriété, son respect d’autrui et surtout des principes de l’islam. Défenseur de l’égalité, de la justice, Mahmoud Dicko ne rate aucune occasion pour le rappeler aux autorités maliennes. « Du règne de l’UDPM sous le général Moussa Traoré, à Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Pr Dioncounda Traoré, général Amadou aya Sanogo à Ibrahim Boubacar Kéïta, le très respecté et éclairé imam Mahmoud Dicko a su toujours garder cette ligne qu’il n’est pas prête à le monnayer pour quoi que ce soit », nous rappellent ses connaisseurs et supporters.

Il joue son rôle de patriote…

« Très accueillant, affable, l’imam Mahmoud Dicko, n‘est pas un homme assoiffé de pouvoir contrairement à ses détracteurs qui n’ont pas pris le soin de l’étudier, de le comprendre. Il joue son rôle d’un patriote soucieux du devenir de son pays qui lui a tout donné. Aussi, sachez que Dieu Tout puissant, miséricordieux lui a tout donné : la foi, l’argent, l’aura. Que voulez-vous donc ? Que ses accusateurs se détrompent, il n’est candidat à aucun poste politique. Lui-même l’a toujours rappelé», nous confie un proche.

De retour d’Arabie saoudite, il sera imam à Ouéléssébougou…

De retour d’Arabie Saoudite (de Médine), Mahmoud Dicko, devenu imam, servira à Ouéléssébougou. C’est suite à un concours à l’attention des imams du Mali, organisé par le gouvernement, pour recruter les professeurs d’arabe. Il sera envoyé à Tombouctou il enseignera l’arabe des années durant. De retour à Bamako en 1980, il sera désigné imam de la de Balabougou.

Polyglotte, l’imam Mahmoud Dicko sera désigné en 1987, chargé aux affaires sociales de l’Association Malienne pour l’Unité et le Progrès de l’Islam (AMUPI). Après quelques années, il sera désigné Secrétaire général de l’AMUPI. Depuis ce moment à ce jour, cette association n’a pas choisi un autre à cause de l’expérience de Mahmoud Dicko, fin connaisseur du Coran, homme jugé droit, très sérieux mais trop allergique à l’injustice. En 2009, n’a-t-il pas avec le Chérif de Nioro contraint le Président ATT à abolir la Loi sur la code de la famille votée par l’AN de l’époque.

En 2013, l’imam Mahmoud Dicko a apporté son soutien au candidat Ibrahim Boubacar Kéïta pour briguer la magistrature suprême du Mali. Le candidat du peuple sera élu avec plus de 77% des voix à Soumaila Cissé.

Assène ses vérités aux colons français et à IBK…

Avec l’embrasement des régions du centre, l’imam Mahmoud Dicko ne s’est pas gêné d’interpelé le Président IBK sur cette question. L’homme de foi n’a pas manqué l’occasion pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « processus de recolonisation de ce pays». En clair, c’est le processus de recolonisation du Mali que l’imam Mahmoud Dicko a fustigé sans tabou.

S’emporte contre la tentative d’introduction de l’enseignement de l’éducation sexuelle

L’Introduction de l’éducation sexuelle dans l’enseignement au Mali en 2018, Mahmoud Dicko et le Chérif se sont insurgés. Le projet a été vite abrogé par le gouvernement.

En janvier 2008, l’imam Mahmoud Dicko été désigné Président du haut Islamique du Mali (HCIM). Durant onze (11) ans, il a su donner à cette organisation, une aura qui fait d’elle un modèle.

En septembre 2019, un mouvement a été créé pour véhiculer els idéaux de l’imam Mahmoud Dicko, intitulé Coordination des Mouvements, Associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS).

Avec l’intensification des attaques au centre du Mali, l’imam n’a pas hésité de demander la démission du Président IBK.

Ses pressions font démissionner SBM

Son insistance suivi d’appel sur la place de l’indépendance le 05 a vril 2019, pour demander la démission du PM Soumeylou Boubèye Maïga, a été effectif el 18 avril de la même année.

En réalité, à chacune de ses sorties, l’imam Mahmoud Dicko, fait peur, dérange le politique malien qui pour la plupart, s’est disqualifié à travers leurs virements spectaculaires à 90°, rien que pour leurs intérêts personnels. Donc, après, près de trente ans de « démocratie », l’imam Mahmoud Dicko a eu largement le temps de comprendre, d’étudier nos hommes politiques pour être enfin trop déçu à travers leurs gestions et leurs comportements qui ont fini par exacerber l’opinion nationale et même internationale ne sachant plus à quel saint se vouer ?

Est-il surprenant que Mahmoud Dicko constitue aujourd’hui un grand espoir pour la majorité de nos concitoyens qui ne savaient plus où donner de la tête? Non, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. En tre temps, l’imam Mahmoud Dicko a eu largement le temps d’étudier la gestion du pays, ses acteurs politiques et sociaux pour rappeler à chaque fois à l’ordre ceux-là qui ont eu la chance de diriger le mali devenu de nos jours méconnaissables.

Il a supplanté la classe politique

Notre travail de journaliste étant d’écrire, d’informer pour l’histoire, force est de constater que le très respecté et éclairé imam Mahmoud Dicko à chacune de ses sorties, dénonçait et dénonce encore sans sourciller, la gestion catastrophique du pays par le régime IBK et aussi, celle de ses prédécesseurs, surtout des politiques qui l’ont précédé. C’est-à-dire du régime de l’UDPM à maintenant. En réalité, en parcourant le parcours de cet homme, intellectuel de son état, imam aux prêches très appréciées par beaucoup de fidèles musulmans et ayant appris à connaître les rouages de l’appareil d’Etat, il n’est pas surprenant de le voir aujourd’hui, supplanter la classe politique actuelle et mêmes certains leaders dits de la « société civile » par son franc parler. Homme tolérant, humble certes, mais qui déteste la violence et qui a compris que le peuple le comprend et le soutien pour son combat pour un Etat laïc, de droit, de justice et d’égalité. Pour preuve, en février et avril dernier, l’imam Mahmoud Dicko avec sa déclaration de mise en garde au Président de la République sur sa gestion, a vu le monument de l’Indépendance, voire toutes les rues adjacentes sur le Boulevard, envahies par des milliers de citoyens avides de changement. Et le vrai car il devrait être différent de celui de 1991 qui s‘est terminé par un cauchemar avec les conséquences que nous vivons de nos jours.

Expérimenté et dévoué pour le Mali

Actuellement, cet homme du savoir sait écouter et dire plus haut les maux qui rongent notre pays. En un mot, il est expérimenté et sert d’une sorte d’alerte à chaque fois que la gestion du pays est torpillée. Ce qui est un grand atout pour lui et non pour certains hommes politiques habitués aux rouages de l’appareil d’Etat et de sa gestion émaillée de gros scandales de corruption jamais égalés dans l’histoire contemporaine du Mali indépendant.

Aujourd’hui, que ses partisans appuyés par le FSD, l’EMK et bien d’autres associations et personnalités, demandant qu’à partir de la marche du 05 juin prochain et sans violence, la démission d’IBK et de la nouvelle Assemblée Nationale, n’est pas surprenant car, l’imam Mahmoud Dicko n’avait-il pas averti le Chef de l’Etat qu’à la prochaine fois qu’ils sortiront, ils demanderont son départ de Koulouba.

Le tandem avec le très respecté Chérif de Nioro

L’autre appui de taille et non le moindre de l’imam Mahmoud Dicko, demeure le Chérif Bouyé Haïdara de Nioro du Sahel qui après son prêche du 22 mai dernier, semble avoir pris une position de non-retour contre le régime IBK qui faut-il le signaler, n’a pas su capitaliser toutes ces mises en garde de ces deux hommes de foi, trop soucieux du devenir du Mali et face aussi à une classe politique qui n’est plus inspirée pour convaincre le peuple exacerbé par la mauvaise gestion, la corruption, le laisser-aller, l’insécurité, le chômage, le népotisme.

Le compte à rebours a –t-il commencé entre le régime et la CMAS, le FSD et EMK ?

A peine cet ultimatum lancé pour le 05 juin prochain annoncé à partir du siège de la CMAS pour demander la démission d’IBK et de la nouvelle Assemblée Nationale, c’est le branle-bas de combat.

Si le 05 avril dernier, après la convocation de l’imam Mahmoud Dicko par le Procureur de la CIV du District de Bamako suite à son mot d’ordre de soulèvement du peuple de Kidira à Kidal contre l’insécurité et la mauvaise gouvernance, reportée sine die suite à l’appel au calme du Chérif de Nioro du Sahel, cette fois-ci, il s’avère que celui-ci aussi et tous les patriotes épris de paix, de justice, de bonne gouvernance veulent se retrouver le vendredi 05 juin prochain pour marcher afin que le Président IBK dissout l’AN et démissionne de sa fonction de Chef d’Etat, sans violence et respectant la demande du peuple malien car comme aime le marteler, M. Issa Kaou Djim : « Le pouvoir appartient au peuple souverain qui a élu IBK Président de la République ». Une manière de dire qu’il va le reprendre.

Front commun contre le régime d’IBK qui veut amener le pays à vau l’eau

Cette prise de conscience de création d’un front commun anti régime IBK est bel et bien lancée si l’on en croit cette démonstration de force lors de la conférence de presse du samedi dernier.

Comment comprendre que subitement les rapports déjà tendus entre le régime IBK et les deux érudits (Chérif Bouyé Haïdara et Mahmoud Dicko) se détériorent de la sorte sans compter le kidnapping du chef de file de l’Opposition, M. Soumaila Cissé, porté disparu et sans nouvelles convaincantes ?

Ce front commun ainsi crée par la CMAS/FSD/EMK et qui après son succestory du 05 juin dernier, continue à enregistrer beaucoup d’adhésions, dérange à plus d’un titre. Le régime saura-t-il déjoué la marche du vendredi 19 juin prochain comme il en a l’habitude?

La popularité de l’imam augmente et fait peur

En attendant, la côte de popularité de l’imam Mahmoud Dicko dont la démarche ressemble fort bien à celle de l’Ayatollah Komeyni d’Iran, est montée en flèche après les évènements du 05 avril dernier où nos compatriotes n’avaient pas du tout apprécié le report du soulèvement prôné contre l’insécurité au Mali et la mauvaise gestion, qualifiée de dérives, du régime IBK.

Tout porte à croire que le vendredi prochain sera le début de l’assaut final contre le locataire de Koulouba qui semble n’avoir pris en compte la forte mobilisation du 05 juin dernier. Pire, la reconduction du Premier Ministre Dr Boubou Cissé a été accueillie comme pour narguer la rue.

D’où ce message du trio CMAS/FSD/EMK : « le vendredi 19 juin prochain sera l’assaut final sur le régime d’IBK ». Une façon de dire qu’ils mettront fin. Comment ?

Wait and see !



Bokari Dicko
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