Alors que la nouvelle législative a pris fonction, le Collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la Cour constitutionnelle (Cdepsc) a tenu, jeudi, un point-presse. Objectif : inviter le gouvernement au rétablissement de la vérité des résultats des élections législatives.
L’objectif était de présenter le collectif et d’informer l’opinion nationale sur des faits et actes relevés et vérifiables, subis avant et surtout à la suite de la proclamation des résultats définitifs du second tour des élections législatives par la Cour constitutionnelle.
Ce collectif mis en place après la proclamation des résultats définitifs regroupe les « élus spoliés » de plusieurs circonscriptions électorales. Il s’agit de Bougouni, Bafoulabé, Kati, Mopti, Sikasso, Teninkou, Youwarou et les communes I, V et VI du district de Bamako.
Selon son président, Bourama Tidiani Traoré dit Bananzolé Boura, après la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale, la Cour constitutionnelle a soit inversé les résultats, soit ignoré les requêtes en faveur de certaines listes.
A l’en croire, Cdepsc pratiques aux antipodes de la démocratie ont été constatés à Sikasso et à Kati. « Nous avons produit un mémorandum restituant les faits, puis remis aux missions diplomatiques pour informations », a souligné le président Traoré.
Il soutiendra qu’après les premières protestations populaires dans leurs circonscriptions respectives, son collectif a entrepris des démarches responsables et citoyennes. « Pour plaider notre cause auprès des autorités, nous avons sollicité l’intermédiation des leaders religieux. Le président du Haut conseil Islamique nous a conduit chez le Premier ministre », a-t-il dit. Et de préciser : « Lors de cette rencontre, nous avons réitéré notre position au Chef du gouvernement, celle de restituer nos victoires indument attribuées à des listes adverses ». Cependant, dit-il, le Collectif n’a pas reçu la suite réservée à sa revendication de la part du Premier ministre.
Pour faire face à la crise actuelle, il a invité le gouvernement au rétablissement de la vérité des résultats des élections législatives dans les circonscriptions concernées. « Sur la base de nos constats et observations, nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur des risques réels de perturbations de la paix sociale dans les localités concernées par les frustrations subies », a prévenu Bourama Tidiani Traoré.