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Démission d’IBK demandée par le M5 : Les religieux et des acteurs de la société civile s’opposent
Publié le lundi 15 juin 2020  |  la preuve
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Quelle sera la conduite du M5 après la sortie du Cadre d’action, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile ? Ce rassemblement, a rejeté la demande de démission de la première Institution du pays.
Cela fait dix jours que le M5 demande le départ du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir. Jusque-là resté dans le silence, le Cadre d’action, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile, est sorti de son silence. Profitant d’un point de presse, tenu au siège du Haut conseil islamique, plusieurs personnalités dudit cadre ont dit et réaffirmé leur farouche opposition à un départ du président de la République comme l’a exigé le M5.

Cette sortie des religieux chrétiens et musulmans, de la société civile n’a surpris personne dans la mesure où disent-ils le rôle du religieux est loin d’appeler au départ d’un président de la République qui de surcroit à un pacte avec le peuple.

Quoi que reconnaissant que des problèmes demeurent, que les Maliens souffrent dans leur chair et leur âme, les religieux : Madani chérif Haidara de Ançardine internationale, Kassoum Keita de l’église protestante, Jean Zerbo de l’église catholique, Mahamadou Diamouténé, secrétaire général du HCI se sont succédés au micro pour donner leurs points de vue sur les contestations de ses derniers jours. Pour eux, ceci relève d’un malaise que traverse le pays. Une situation due, ont-ils dit, à la mauvaise gouvernance, au manque d’un créneau de dialogue, d’écoute par les hautes autorités des préoccupations des maliens.

Cherif Madani Haidara, connu pour son franc parlé, a laissé entendre que seule la création d’un cadre permanent de confiance où le président de la République, ses ministres et autres peuvent dialoguer avec le peuple, pourra aider le Mali à avancer. « Au Mali, ils ont fait en sorte que si on sort pas les muscles, on n’est pas écouté », a déploré M. Haidara. Et d’ajouter qu’on ne peut mettre le feu à la case où l’on passe la nuit « Nous n’avons un autre pays que le Mali : Notre bien commun ».

De l’eau dans le vin

Ont-ils lancé un appel à toutes les parties à plus de retenue en privilégiant l’unité nationale, à la préservation des institutions politiques du Mali et de mettre en avant le dialogue.

Approché un membre du M5, dit ne pas être surpris de l’acte posé par les religieux. Pour lui, « C’est leur façon d’apprécier, c’est leur opinion. On ne peut pas être sur la même longueur d’onde sur un problème. Chacun à sa solution à un problème ».

Au lendemain de la marche du 5 juin 2020, plusieurs organisations internationales ou personnalités ont été reçues par le président d’honneur de la CMAS afin qu’il joue balle à terre. Pour eux, le Mali, à cette étape de sa vie, n’a pas besoin d’une autre insurrection qui va lui être fatale. A priori, les pressions exercées sur Mahmoud Dicko ont été entendues. De plus en plus, l’on parle plus de démission du président IBK, mais d’une réforme de la gouvernance actuelle du pays par le chef de l’Etat. En tout cas, c’est ce que M. Dicko donne comme impression même si on sait que les autres agissent à son vouloir. Dans la même veine, le chérif de Nioro n’a jusque-là pas demandé la démission du président IBK. Sa seule exigence est que le président se débarrasse de Manassa, présidente de la Cour Constitutionnelle et Karim Keita, son fils qu’il doit mettre à l’écart dans sa gestion du pouvoir.

Mamadou Sidibé


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