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Lutte contre le coronavirus au Mali: « Ceux qui ne croient pas à l’existence du coronavirus ont intérêt à respecter les mesures barrières car l’épidémie n’est pas encore maîtrisée » dixit le Pr Akory Ag Iknane,
Publié le mercredi 17 juin 2020  |  Le Zenith Bale
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Le coordinateur de la cellule de coordination de lutte contre le coronavirus

La pandémie du coronavirus a fait son entrée au Mali le 25 mars dernier. Depuis, les cas positifs et les décès liés à cette maladie vont croissant. Ainsi, à ce jour, lundi 15 juin, le Mali compte 1.860 cas confirmés, 1.125 patients guéris et 104 décès. Pourtant, nombreux sont les Maliens qui ne croient toujours pas à l’existence de cette maladie. Alors, pour éclairer la lanterne de ces personnes, nous avons fait réagir le coordinateur de la cellule de coordination de lutte contre la Covid-19 et recueilli le témoignage d’un patient guéri du coronavirus. Suivez !

« Ceux qui ne croient pas à l’existence de la Covid-19 n’ont qu’à voir le nombre de cas, le nombre de morts. Ils ont intérêt à respecter les mesures barrières car l’épidémie n’est pas encore maîtrisée. Il est bon qu’ils respectent les mesures barrières. Car sans cela, l’épidémie ne pourra pas être maîtrisée. Il faut l’effort de tout le monde », nous confie le Pr Akory Ag Iknane, coordinateur de la cellule de coordination de lutte contre le coronavirus.

En plus, Abdoul Karim Konaté, un patient guéri qui a passé 23 jours au centre de traitement du Point G, ajoute que ce n’est pas seulement la population qui ne croit pas à la pandémie. Mais, que même certains malades testés positifs et admis au centre de traitement ne croient pas à la maladie. C’est la mentalité du Malien qui pense toujours que l’Etat complote contre la population, regrette M. Konaté. Il faut que cela change, dit-il. Car, nous a-t-il expliqué, ce n’est pas dans l’intérêt de l’Etat de comploter contre la population. Même si c’était le cas, poursuit le patient guéri, nous sommes le premier responsable de notre propre santé. Par exemple, les gens disaient lors des élections législatives qu’ils ne vont pas voter parce qu’il y a le coronavirus. Mais, se demande Abdoul Karim Konaté, qu’est-ce qu’ils ont laissé à cause du coronavirus ? « Que ce soit vrai ou pas, à chaque fois que tu te protèges, tu protèges des vies. Protégeons-nous et faisons en sorte que nous ne soyons pas une source de contamination», conseille-t-il.

Par ailleurs, M. Konaté qui est le directeur du collège Abdoul Karim Konaté (AKK) nous a expliqué comment il a attrapé le coronavirus. A ses dires, il n’a pas développé les symptômes. Il a fait le test après avoir collaboré avec des personnes testées positives et ce testé a malheureusement été positif. C’est ainsi qu’il est volontairement parti au CSREF de Lafiabougou où il a été admis au centre de traitement du Point G pendant 23 jours.

Aussi, le directeur du collège AKK a-t-il dénoncé les conditions d’hygiène déplorables et le comportement de certains médecins. Au Point G, M. Konaté partageait la chambre et les toilettes avec six autres patients. Cela, pour une maladie aussi contagieuse que la Covid-19. En plus, il déplore que les agents de nettoyage ne nettoient que le sol des toilettes. Ils disaient qu’ils n’ont pas de matériels adéquats pour nettoyer le lavabo, les sièges, etc., rapporte M. Konaté. Dans ces conditions, les patients pouvaient même sortir avec d’autres maladies qui ne sont pas la Covid. Au niveau de la prise en charge, indique-t-il, certains médecins faisaient bien leur travail. Tandis que d’autres travaillaient comme si ils étaient forcés de traiter les patients. De plus, il a souligné que le manque de communication entre les patients et les médecins étaient à déplorer. Il était de sorte que pour avoir son résultat, il fallait appeler. Or, martèle le directeur du collège AKK, on doit communiquer le résultat à tous les patients tous les jours, qu’ils soient positifs, négatifs ou indéterminés. Souvent, témoigne-t-il, il y a des patients qui sont négatifs mais qui font 24 à 48h sans le savoir.

Yacouba TRAORE

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