L’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) œuvre pour la protection de l’Environnement, la conservation de la biodiversité, la restauration des terres dégradées depuis sa création en 2010 à nos jours. A l’occasion de la quinzaine de l’environnement, les responsables de cette structure ont davantage édifié les journalistes sur les efforts qu’ils ont consentis en faveur de l’environnement.
Chaque année, le Mali célèbre la quinzaine de l’environnement, du 05 au 17 juin. Pour sensibiliser l’opinion nationale sur les problématiques de l’environnement, cette année, faute de pouvoir rassembler les populations à cause du coronavirus, l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) a misé sur les médias pour informer, sensibiliser et interpeler l’opinion nationale sur l’impact des activités humaines sur la nature et les efforts qu’elle fournit pour réhabiliter la nature.
Ainsi, l’AEDD met en œuvre la politique nationale de protection de l’environnement qui vise l’amélioration de la qualité du cadre de vie de chaque malien. Selon Moussa Diarra, chef du département de protection de l’environnement, la politique nationale de protection de l’environnement est exécutée à travers cinq (5) programmes de mise en œuvre. Il s’agit du programme de gestion des changements climatiques ; le programme de gestion des ressources naturelles ; le programme d’amélioration du cadre de vie des populations ; le programme de consolidation des actions environnementales et la promotion du développement durable. Il a également ajouté que cette politique est assortie d’un plan d’action quinquennal (2019-2023) qui va coûter 35 milliards de FCFA à l’État Malien et ses partenaires.
Par ailleurs, la protection de l’environnement nécessite des financements conséquents. Pour faciliter l’obtention de financement pour conserver l’environnement au Mali, l’AEDD a dédié un département à la mobilisation des ressources financières. Ce département, dirigé par Dr Lassina Coulibaly, renforce les capacités des agents de l’État pour surmonter les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontés dans la mobilisation des ressources dédiées à l’environnement. Ces difficultés ont pour nom, d’après Dr Coulibaly, la transversalité de l’environnement, la difficulté de monter des projets bancables notamment à cause du manque des données, la difficulté de langue, la longueur du processus, en moyenne deux (2) ans. Sinon, Dr Coulibaly a rapporté que son département a identifié de nombreuses sources de financement de l’environnement. A en citer quelques unes, il dira les collectivités ; les PTF, les Agences des Nations Unies notamment le PNUD, le fonds mondial pour l’environnement, le Fonds d’adaptation ; le Fonds vert pour le climat.
Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En effet, malgré ces efforts de l’AEDD, les défis de protection de l’environnement au Mali sont majeurs. D’ailleurs, lors de cette rencontre avec la presse, Abderahamane DEME, chef du département de renforcement des capacités de l’AEDD, a interpelé les Maliens en ces termes : «Aujourd’hui, le couvert végétal est en train de se dégrader. Il n’y a plus assez d’arbres. L’érosion de la biodiversité est une réalité. Les éléphants du gourma ne sont plus qu’un petit nombre. Il n’y a plus de girafe. Si l’on ne prend pas garde, la génération future ne pourrait plus voir de visu une hyène, une panthère, un éléphant sauf dans un jardin zoologique ».
A titre de rappel, la quinzaine de l’environnement 2020 est la 21è édition. Elle célèbre la journée mondiale de l’environnement le 05 juin dont le thème est : « la biodiversité » ainsi que la journée internationale de lutte contre la désertification le 17 juin et qui a pour thème : « aliments-fourrage-fibres. Production et consommation durables ».