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Levée de boucliers sur le front social : les promesses d’IBK pour baisser la tension : « Nous recherchons une solution idoine et urgente afin de répondre aux frustrations exprimées… »
Publié le mercredi 17 juin 2020  |  Nouveau Réveil
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Après avoir rencontré les confessions religeuses et les familles fondatrices de Bamako sur la situation du Mali, le président de la République Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, s’est aussitôt adressé dans la nuit du dimanche 14 juin dernier, à la nation malienne. De la crise scolaire, à la crise politique liée aux dernières élections législatives en passant par la situation sanitaire et sécuritaire de notre pays, IBK promet de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions idoines aux problèmes qui fragilisent de plus en plus le pays.
« J’ai suivi avec attention les récents évènements qui se sont déroulés dans notre pays. J’ai entendu les colères et les cris. J’ai entendu les revendications et les interpellations. Chaque malien qui souffre ou qui manifeste, m’interpelle et mérite mon attention, car ma mission est de servir le Mali », C’est par ces mots que le Président Ibrahim Boubacar Keita à ouvert son discours.

Dans son intervention, le président de la République se dit conscient de la situation que le pays traverse et promet de trouver des solutions aux différents maux dont souffrent les maliens. « J’œuvre sans relâche à ce que chaque malien puisse se nourrir et nourrir sa famille. Je travaille à ce que les maliens puissent accéder aux denrées de première nécessité et à des coûts raisonnables. Je veux que vous puissiez envoyer vos enfants à l’école afin de leur offrir un avenir certain, que vous puissiez accéder à des services de santé de qualité dans un pays au sein duquel la sécurité est assurée sur l’ensemble du territoire. J’œuvre afin que le marché de l’emploi soit également plus accessible aux maliennes et aux maliens, quel que soit leur âge ou leur catégorie socioprofessionnelle », rassure-t-il.

À en croire le président de la République, après la démission et la reconduction du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, une nouvelle équipe gouvernementale sera bientôt composée selon les critères de taille et de qualifications tels recommandés par le Dialogue National Inclusif tenu en Décembre dernier. Le président IBK promet que cette équipe sera mise au service du Mali et n’aura aucun droit à l’erreur. Mieux, qu’elle ne saurait être un simple changement de gouvernement. En clair, elle sera un gouvernement de changement, exclusivement porté sur des résultats définis au préalable et mesurables. Aussi, le Chef de l’État a ajouté que le nouveau gouvernement Boubou Cissé travaillera sans relâche pour la mise en œuvre urgente des résultats du Dialogue National Inclusif. En l’occurrence, la situation sécuritaire, sociale, politique et de gouvernance du pays.

Poursuivant son intervention, IBK a promis de se mettre à la tâche afin de résoudre la crise scolaire qui selon lui n’a que trop duré. « Je m’attellerai tout d’abord à résoudre la crise scolaire en instruisant au Premier ministre de trouver, dans les meilleurs délais, un accord avec le syndicat des enseignants. J’attache du prix à la résolution complète et rapide de cette crise qui n’a que trop duré. L’école c’est l’avenir de notre Nation. Nos enfants ne méritent pas moins », a-t-il dit.

Au-delà de la crise scolaire, IBK a promis de rencontrer les acteurs de la santé. Et ce, pour accélérer la mise en œuvre du plan de modernisation de tous les hôpitaux de Bamako. À ses dires, ce plan de modernisation s’élargit déjà aux régions. Car il estime que la santé est un droit et l’assurer est un devoir régalien, un devoir de l’État, surtout en période de crise sanitaire.

Ensuite, il a évoqué la crise politique qui est née des dernières élections législatives. Et de rappeler qu’il en faut une solution idoine et urgente afin de répondre aux frustrations exprimées. « Je tiens à ce que les maliens gardent foi en leurs institutions. Cela est l’un des garants d’une bonne gouvernance », a-t-il martelé.

De passage, IBK a jeté un regard croisé sur la situation des déplacés du Centre ayant vécu des évènements dramatiques dans le quartier de Faladjiè en Commune VI. « Nous travaillerons avec la nouvelle équipe gouvernementale, à l’élaboration pour nos frères et sœurs durement éprouvés, d’un plan de logement, de réinsertion et de réhabilitation », a-t-il promis.

Mieux, IBK n’a pas oublié d’évoqué l’impérieuse question sécuritaire. « La sécurité est l’un de nos plus grands défis, cela depuis bientôt une décennie. L’Etat y consacre près d’un tiers de son budget annuel. Mais nous sommes encore loin de gagner cette bataille. Nos Forces de Défense et de Sécurité, nos FAMa, sont vaillantes et elles nous font honneur. Nous nous devons de les accompagner et de les soutenir » soutient-il.

Face à la levée de boucliers sur le front social, le président IBK propose le dialogue. « Je conviens qu’il m’appartient, à moi d’abord, de tout faire pour éviter d’ajouter une crise politique aux crises sécuritaire, sanitaire et économique que nous vivons déjà. Mon rôle est de savoir prévenir les schémas de confrontations violentes qui ne feront le bonheur de personne. C’est pourquoi j’invite au dialogue. À cet effet, je salue, les membres du Cadre d’Action, de Médiation et de Veille que j’ai rencontrés cet après-midi. Leur engagement patriotique les honore. Mais nous aimons tous ce pays, quelles que soient nos sensibilités. Et je me réjouis de la perspective de rencontrer bientôt les acteurs du Mouvement du 5 juin », déclare-t-il avant de conclure que : « Ma porte est donc ouverte et ma main toujours tendue. Car il nous faut rester ensemble dans ce grand dessein pour le Mali »

Adama Coulibaly
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