“Le Collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la Cour constitutionnelle” a été créé par ceux qui se considèrent comme les victimes de la Cour constitutionnelle. Il s’agit des « députés élus » des localités de Bougouni, Bafoulabé, Kati, Mopti, Sikasso, Ténenkou, Youwarou et les trois communes de Bamako, notamment les communes I, V et VI. Au-devant du Collectif, on retrouve des personnalités comme l’ancien député de Kati Bourama Bananzolé, de l’ancien ministre Adama Noupoumon Diarra de Sikasso, d’Ibrahima Kébé, etc. Bananzolé a déclaré à la presse la semaine dernière qu’après « les premières protestations populaires dans nos circonscriptions respectives, dans le cadre d’une démarche responsable et citoyenne, nous avons sollicité l’intermédiation de leaders religieux, à l’effet de plaider notre cause auprès des plus hautes autorités du pays. Pour conforter les démarches, les leaders religieux (le Haut conseil islamique du Mali) nous ont demandé d’intercéder auprès des jeunes pour ramener le calme dans nos circonscriptions respectives “. Grâce à l’intermédiation de Chérif Ousmane Haïdara du Haut Conseil Islamique, le Collectif a rencontré le Premier ministre au cours d’une réunion. Ils attendent le Premier ministre qui a fait promesse de leur revenir après compte rendu au Président de la République.
Le Collectif attend que la vérité des urnes soit rétablie. Il attire l’attention des pouvoirs publics sur des risques réels de perturbations de la paix sociale dans les localités concernées, consécutives aux frustrations subies”.
Il se murmure que le gouvernement était en train d’étudier la possibilité de dédommager les « victimes » de la Cour constitutionnelle à raison de 200 millions par « élu ». Ils jurent que ce n’est pas l’argent qui les motive et qu’ils battront jusqu’au bout pour retrouver leur siège à l’Assemblée nationale.