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Situation au nord Mali : Les actes de viols continuent
Publié le lundi 30 avril 2012   |  Autre presse


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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S’il y a bien une frange de la population qui paye toujours de lourds tributs aux différents conflits armés en Afrique, c’est bien les femmes et les enfants. Victimes expiatoires des différents groupes armés lors des différentes rébellions sur le continent, les femmes, en plus du manque de nourritures, de soins, de ravitaillement en eau potable, d’abri qu’on les impose, font généralement l’objet d’agressions sexuelles de la part des bandits armés. Ceux du MNLA qui occupent le nord du Mali depuis le 17 janvier 2012 ne se gênent pas non plus dans ces pratiques macabres sur leurs otages. Sur le terrain le constat amer.

Selon des informations parues sur le site de AllAfrica , un nombre croissant de femmes maliennes sont violées par des rebelles touaregs et les groupes armés qui sévissent au nord du Mali. Selon Corrine Dufka, chercheuse senior Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch, actuellement en mission au Mali, il y a des rapports de viols et violences sexuelles qui se déroulent dans les villes et villages de la région.

«Nous sommes très préoccupés par ce qui semble être une augmentation drastique dans le ciblage et l’abus sexuel des femmes et des filles par des groupes armés dans le nord ». A déclaré à IPS Dufka.

« Puisque les groupes rebelles ont consolidé leur contrôle du territoire du Nord qu’ils appellent le Azawad, Human Rights Watch a documenté plusieurs cas de viol et de nombreuses autres cas dans lesquels les filles et les femmes ont été enlevées de leurs foyers, villes et villages, et très probablement abusées sexuellement ». Dufka signale que la plupart des abus ont été perpétrée par des rebelles du MNLA et à un moindre degré les milices arabes qui leur sont alliés

Commentant les allégations formulées par Human Rights Watch, porte-parole du MNLA, Moussa Ag Assarid, actuellement dans la ville de Gao, a nié l’implication des hommes du MNLA dans la violence sexuelle. «Ces hommes ne sont pas du MNLA», explique Ag Assarid par téléphone à partir de Gao. Il a admis, cependant, que «Nous ne pouvons pas contrôler tous les gens de l’Azawad ».

Bien vrai que le MNLA a déclaré un État indépendant le 6 avril, les résidents de la région témoignent que le mouvement rebelle ne semble pas avoir le contrôle de la situation. « Un jour, un groupe armé viendra en ville, puis le lendemain ce sera un autre, nous nous sentons en danger». A dit un habitant de Gao qui a préféré garder l’anonymat à IPS par téléphone.

Depuis le début du conflit, plusieurs groupes armés islamistes ont émergé dans la région, ajoutant aux préoccupations pour l’avenir des droits des femmes.

Un groupe, Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghali, un chef de file de premier plan dans les soulèvements touaregs précédents, a tenté de faire respecter la charia dans le nord.

Beaucoup de femmes maliennes, qui ont bénéficié de la liberté relative aux droits des femmes dans d’autres pays de la région, s’inquiètent de cette menace grandissante. «Depuis que ces groupes sont arrivés, nous avons de la peine à sortir. Nous sommes terrifiées à l’idée d’oublier de faire quelque chose qu’ils nous ont dit de faire». S’inquiète une femme de 40 ans vendeuse au marché de Tombouctou. Il est rapporté que Ansar Dine et d’autres groupes islamistes ont fait du porte-à-porte pour commander aux femmes de porter le voile et de respecter la loi islamique. Bien qu’il n’y ait pas eu de rapports concernant des femmes punies par Ansar Dine pour avoir omis de se conformer à la charia, les femmes de la région ont de plus en plus peur que le groupe islamiste gagne plus de contrôle. La vulnérabilité des femmes dans le nord s’est accrue par le manque de soins médicaux, le dérèglement des institutions de droit et la limitation de l’aide humanitaire qui pourrait atténuer leurs souffrances, explique Corinne Dufka.

Abdoulaye OUATTARA

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