IBK doit désormais éviter de creuser sa propre tombe ou d’adopter des comportements qui incitent à la désobéissance civile ou débouchent sur des insurrections de rue. Un bon chef est avisé sans mauvaise foi. Il doit avoir la capacité et le sens de l’anticipation. En droit administratif, c’est la théorie de la prévision des risques et des imprévisions ou imprécisions.
Dans le cadre de la bonne gouvernance, l’Exécutif n’a pas le droit de dire : « Je ne savais pas ». Le président doit éviter de prendre des décisions tardives. « Itignèbomitchèlico, a tchèchignèkelé »(le déchet que tu dois prendre, il faut l’enlever une bonne fois à première vue au lieu d’attendre). Tout le monde est unanime que le président de la République est tombé dans l’inertie et la psychose dans la gouvernance. Justement en matière de gouvernance, l’ancien président de la République Alpha Oumar Konaré est clair : « Aux problèmes politiques, il faut des solutions politiques appropriées ».
Dans la pratique, le pouvoir doit pouvoir arrêter le pouvoir par les règles sacrosaintes de la séparation des pouvoirs. Osons mettre le doigt dans la plaie, IBK a bel et bien ralenti les bienveillances du ministre Malick Coulibaly. Il faisait du bon travail et à travers lui, on sentait que nul n’était au-dessus de la loi, qu’il n’y avait plus de place à l’impunité, mais les injonctions et interférences du président ont mis fin à cette embellie judiciaire pourtant bien enclenchée.
Concernant le tripatouillage des résultats des élections législatives, il faut reconnaître que le délit a été flagrant, c’est pourquoi je pense qu’on a « pissé » sur les urnes.