Mouvement de l’opposition : les manifestants demandent la démission de IBK et lui envoient une délégation avec une lettre de démission à signer

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Publié le vendredi 19 juin 2020 | aBamako.com

© aBamako.com par momo
Manifestation du M5-RFP pour demander la démission de IBK
Bamako, le 19, Juin 2020, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a organisé un meeting pour demander la démission du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

Les mouvements de l’opposition au Mali (M5) campent toujours sur leur position relative à la démission du président de la République, Ibrahim Boubakar Kéita. Mobilisés à la place de l’indépendance, à l’appel de l’imam Mamoud Dicko, les manifestants ont décidé de mettre à exécution leur menace. Ils ont envoyé une délégation au Palais présidentiel à Koulouba avec une lettre de démission à faire signer au tenant actuel du pouvoir. Mais, cette tentative n’aura pas abouti, les émissaires commis pour remettre la lettre de démission à signer au président IBK n’ayant pu accéder au Palais de la présidence. Finalement, le M5 a décidé de poursuivre dans la rue et projette une autre manifestation, la troisième après celle de ce 19 juin précédée de la première tentative réussie du 05 juin dernier.

S’agissant du rassemblement de ce jour, aBamako, sur place, a fait le constat d’un déferlement humain sur la place prévue pour le rendez-vous fixé en début d’après-midi, précisément à 14h. Les manifestants, brandissant des pancartes, invitent le président élu en 2013 et réélu en 2018 pour un nouveau mandat de 5 ans, à quitter le pouvoir. On peut lire sur ces pancartes et des casquettes arborées par certains de ces militants : ‘’IBK dégage’’.

D’autres accordent des interviews sur place et pensent que l’actuel président de la République n’a plus de solution pour le Mali. « Pour Beaucoup de gens, IBK ne peut pas diriger ce pays », lâche Dibo Lahassane, un leader des mouvements de protestation au micro de aBamako. « Nous demandons le départ du président IBK. Nous pensons que IBK a échoué. Cela fait 7 ans qu’il est là, et les choses vont de mal en pire. C’est le peuple qui l’a élu, et c’est le peuple qui demande son départ » s’explique Mohamed A. un leader de jeunesse, tandis que sur le podium géant dressé, les harangueur crient et la foule crient en chœur ‘’IBK, dégage’’.

La Cedeao, faut-il le souligner, a engagé une médiation pour calmer la situation dans ce pays membre. Depuis jeudi, une délégation de l’organisation ouest-africaine séjourne à Bamako, où elle a tenté de dissuader les manifestants de tenir le rassemblement de ce jour. Mais, les ministres des Affaires étrangères partis de la Côte d’Ivoire, du Niger, et du Nigéria, en plus de la Commission de la Cedeao, Jean Claude Brou, n’auront pas réussi à faire entendre raison à l’imam Dicko et à ses camarades.

Jusqu’où ira ce mouvement de foule ? Les regards de la sous-région sont tournés vers Bamako, où la situation reste incertaine.

F.D.B

Infos : Mohamed SINGARE

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