Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

« Beaucoup de ceux qui marchent sont avec les djihadistes » Dixit Moussa Timbiné en défenseur de ses acquis.
Publié le lundi 22 juin 2020  |  aBamako.com
Election
© aBamako.com par AS
Election du président de l`Assemblée Nationale du Mali
Bamako, le 11 Mai 2020, l`Assemblée Nationale du Mali s`est réunie en session inaugurale pour élire le Président au CICB. Photo: L`honorable Moussa Timbiné
Comment


Le tout nouveau président de l’Assemblée nationale l’honorable Moussa Timbiné, voyant sa probable déchéance politique ou du moins parlementaire venir, est désormais sur la défensive pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Loin de se résigner en victime expiatoire vis-à-vis de l’éventuelle dissolution de l’actuelle assemblée nationale, le feu follet président de la jeunesse RPM, hissé au perchoir par l’onction que nul n’ignore, sort ses griffes et égratigne les dessous sales de ses bourreaux.

Un coup isolé n’arrête certes pas le combat. Moussa Timbiné le sait bien mais il a jugé bien d’asséner ce coup à son adversaire politique car, on ne sait jamais, ce coup pourrait servir à toute fin utile. C’est ainsi que le jeudi dernier en séance plénière, il avait mis en garde ceux qui seraient tentés de céder aux pressions de la rue. "La logique" de ces manifestations, c’est "d’ébranler toutes les institutions. De fil en aiguille, c’est le Mali qui sera complètement occupé par les djihadistes. Beaucoup (de ceux) qui marchent sont avec les djihadistes", a-t-il déclaré. Le jeune président de la nouvelle assemblée nationale venait ainsi de dégainer un couteau à double tranchant puisque d’une part il s’agit là d’une pique lancée en direction de l’autorité morale du M5-RFP en la personne de l’imam Mahmoud Dicko. D’autre part Moussa Timbiné se voulait ainsi le défenseur de son institution dont il venait d’acquérir la présidence au prix de mille et une manigances.

La percée fulgurante dont fait preuve l’imam Mahmoud Dicko par ces temps-ci dans le paysage politique de notre pays, est une occasion jugée propice par l’honorable Timbiné pour rappeler à qui veut l’entendre les liens qui existent entre le désormais politico-religieux et les djihadistes qui sévissent au Mali. Pour qui ne connaît pas en effet les relations fraternelles et amicales que l’imam a toujours eues avec Iyad AG Ghaly le djihadiste bourreau numéro 1 de notre pays, Moussa Timbiné serait ainsi en train de démontrer que l’imam ne mérite pas pour autant la confiance qui vaut cette mobilisation autour de sa personne ; une personne qui a du mal à oublier le coup de massue à elle assené par l’ancien PM Soumeylou Boubèye MAIGA. Celui-ci lui avait coupé les herbes sous les pieds en sonnant le glas aux fameuses missions de bons offices budgétivores qu’elles furent, que l’imam savourait avec un cahier de charge fictif qu’est la négociation avec les djihadistes. S’agit-il là de la véritable raison de sa détermination à en finir avec le régime IBK ? On ne saurait le dire avec certitude. Mais le moins que l’on puisse affirmer sans ambages reste que si la personnalité de l’imam est incongrue de par ses fréquentations douteuses comme semble l’indiquer le président de l’AN, ce dernier ne l’est pas moins de par la polémique qui caractérise l’institution qu’il dirige aujourd’hui.

Moussa Timbiné se sachant donc parmi les probables agneaux à sacrifier sur l’autel du M5 –RFP pour avoir été propulsé à la tête d’une institution dont la mise en place fait l’objet de contestations, n’a donc trouvé mieux que de pousser ce cri de détresse. Et en se réfugiant sous le rempart selon lequel des législatives partielles ne seraient possibles qu’en cas de décès ou de démission de députés ; il voile à peine la menace qui plane sur son fauteuil au perchoir. Si le M5-RFP venait à accorder les violons avec Koulouba sur la concession relative à la réorganisation des législatives partielles dans les circonscriptions à contentieux, Dieu seul sait si la donne au perchoir resterait intacte. Le pire des cas pour Timbiné serait une dissolution pure et simple de cette assemblée. A malin, malin et demi.

La rédaction.
Commentaires