La Grande-Bretagne, la Suède et la Grèce sont bien déterminées à rendre opérationnelle la Force Takuba dans le but d’éradiquer le terrorisme dans la région Sahel. Pour ce faire, Londres maintient ses «ChinookLes» trois hélicoptères de la Royal Air Force et la centaine de militaires engagés au Mali vont rester déployés au profit de la force française Barkhane. L’annonce a été faite vendredi 12 juin 2020 par James Heappey, ministre britannique de la Défense.
Depuis leur arrivée dans la bande sahélo-saharienne en 2018, ces hélicoptères lourds basés à Gao au Mali ont effectué 2.000 heures de vol et transporté 1.100 tonnes de fret et 13.000 passagers au profit des forces françaises, selon des chiffres de la Royal Air Force.
Pour sa part, le ministre grec des Affaires étrangères a déclaré que son pays souhaitait s’engager plus activement en Afrique de l’Ouest. Nikos Dendias a ainsi annoncé l’ouverture d’une ambassade au Sénégal et la participation de son pays à la Force Takuba. Force dont la ministre française des Armées, Florence Parly, a parlé pour la première fois il y a un an et qui est destinée à accompagner au combat les forces maliennes en particulier dans la lutte contre le terrorisme.
En février, Florence Parly avait appelé les autorités grecques à considérer un engagement à un niveau significatif de leurs forces armées à celles de la France, au sol, en Afrique et tout particulièrement au Sahel, pour lutter contre la menace terroriste et neutraliser au plus loin les trafics sans attendre qu’ils atteignent les rivages de la Méditerranée.
La Force Takuba compte désormais officiellement un contingent suédois, puisque le Parlement a, le jeudi 11 juin, donné son feu vert au déploiement de 150 soldats qui pourraient être renforcés par 100 autres. Cette force suédoise sera amenée à opérer au Mali et au Niger, jusqu’en décembre 2021. Un premier déploiement de cette Force Takuba aura lieu avant la fin de cet été et comprendra une centaine de militaires issus de ces forces spéciales, a déclaré, le 4 juin, Florence Parly devant la commission Défense de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, la ministre française espère un feu vert du Parlement tchèque qui doit se prononcer dans les semaines à venir. Prague entend déployer une cinquantaine de soldats qui rejoindraient les Français, les Estoniens, les Suédois et les petits contingents de quelques autres contributeurs.
Parmi les treize pays qui soutiennent le projet Takuba, certains (Belgique, Portugal, Pays-Bas, Danemark) n’enverront que quelques hommes sans doute au sein de l’état-major. D’autres comme l’Allemagne et l’Italie seront encore absents. Pour l’heure, Français, Estoniens et Suédois formeront l’ossature de Takuba dont les effectifs annoncés, il y a un an, tournaient autour de 450 hommes.