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Face à face Issa Kaou Djim et Amadou Koita : Ce qu’il faut retenir !
Publié le jeudi 25 juin 2020  |  Le Pays
Point
© aBamako.com par MS
Point de presse de l`imam Mahmoud Dicko
Bamako, le 17 juin 2020 L``imam Mahmoud Dicko a organisé un point presse ce mercredi au siège de la Coordination des Mouvements et Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko » (CMAS
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Dans l’émission ‘’en toute franchise’’ de l’ORTM, Issa Kaou Djim, représentant du M5-RFP, non moins coordinateur de la CMAS de Mahmoud Dicko et Amadou Koita, ex-ministre d’IBK, représentant des pros régimes (CFR) étaient invités, mardi 23 juin 2020, à un débat.Le thème était : « crise socio-politique : quelles pistes de solutions ».Ils étaient accompagnés par le juriste Paul Traoré.

De 21h à 22H, le débat riche et longuement attendu s’est tenu. Sans ambages, quand Issa Kaou Djim dénonçait les maux du pays pour clamer fort la démission d’IBK et de son régime, l’ex-ministre Koita défendait bec et ongle le pouvoir.

Premier à s’exprimer, Issa Kaou Djim explique les raisons ayant incité les membres du M5 à se mettre ensemble : mauvaise gouvernance, l’insécurité, la corruption, le manque d’infrastructures, d’écoles pour les enfants… « Vu ces problèmes, nous avons fait des propositions au peuple malien, lui disant que tout le problème est IBK.Il doit donc démissionner. Des manifestations ont eu lieu un peu partout au Mali et à l’extérieur. Aujourd’hui, tout le monde est unanime que ce que le M5 a dénoncé est soutenu par le peuple », tel reste le propos du débatteur Issa qui annonce l’unique doléance du M5-RFP (démission du président de la République et de son régime).

Amadou Koita trouve anormal que Kaou Djim se fasse le porte-parole du peuple, alors que nul n’a le monopole du peuple malien. L’ex-ministre se dit surpris de voir les manifestations du M5 en cette période, et précise : « L’heure est au rassemblement du peuple, à la paix, à la cohésion nationale. Les 18 millions de Maliens n’aspirent qu’à la paix ».Même si le Mali est un État démocratique. Un État où la liberté d’expression est garantie à tous, Koita juge qu’exiger cette démission du président IBK, c’est sortir du cadre de cette liberté d’expression. En dépit des critiques du M5, le défenseur du régime trouve que les efforts ont été faits par IBK. Cela, tant dans le domaine économique, agricole, sanitaire (covid-19), que sécuritaire.

« À travers la loi d’orientation et de programmation militaire, la capacité des FAMA s’est nettement améliorée, la sécurité sociale est assurée pendant et après pour le militaire et sa famille, leurs conditions de travail sont améliorées… » Soutient-il, annonçant que 100 blindés sont récemment arrivés des Émirats arabes unis dont 85 sont déjà sur les théâtres d’opérations.

Pour le juriste Paul, troisième débatteur, cette crise est le résultat de l’accumulation des problèmes du pays par les différents régimes. Le spécialiste tranche le sujet de démission d’IBK, évoquant que la constitution ne prévoit pas une démission d’office du président de la République. « La démission ne peut être que volontaire », a-t-il confié. Pour M. Djim, la mauvaise gouvernance est devenue, sous le règne d’IBK, la règle du jeu. Il s’appesantit sur l’affaire des avions cloués au sol pour dénoncer la mauvaise gestion du pays. Puis d’informer tous : « On ne veut pas la main tendue d’IBK, elle ne sert à rien. On veut sa démission avec tout son régime. Pour nous, la seule solution pour le pays est le départ d’IBK.Nous condamnons toute forme de violence et voulons faire pression sur le président jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir ». On ne s’oppose pas au dialogue, dit-il, mais le format qu’on souhaite consiste à dialoguer avec IBK sur sa démission, c’est tout.

De son côté, M. Koita s’oppose à toute démission du président, qualifiant cette démarche du M5 de coup d’État. Pour lui, le peuple malien n’est pas celui qui est sorti les 5 et 19 juin. Mais c’est plutôt cette majorité réunie en convergence des forces patriotiques (CFP) qui a élu IBK en 2018. « Un peu de respect pour ce peuple, on ne peut pas faire sortir 5.000 ou 10.000 personnes pour dire que c’est le peuple du Mali qui exprime cette démission », affirme Koita.

Aux détracteurs du régime, l’ex-ministre prévient que les membres de la CFP sont des sentinelles qui veilleront sur la défense des institutions.

Pour le juriste Traoré, nous sommes dans une situation où il y a un problème concernant la juridiction qui doit constater cette démission d’IBK. D’où son appel à recourir aux accords politiques pour une solution politique à cette crise. Autour d’IBK, M. Djim regrette qu’il y ait une oligarchie. Il propose une sortie honorable d’IBK via une transition démocratique, et plaide pour l’audit de la gestion du pays par IBK et son régime. Tout le monde sait qu’IBK n’a pas de bilan. Il ne peut rien apporter au peuple, enchaîne le débatteur Djim.

M.Koita invite les camps au dialogue.

Mamadou Diarra
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