Au lendemain de la forte mobilisation du M5 RFP, l’un des acteurs majeurs de la contestation, Pr Clément Dembélé, était l’invité de l’émission de la radio Patriote « Chronique politique». Ainsi, le patron de la Lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance s’est prononcé sur des préoccupations actuelles de la nation malienne.
L’occasion fut bonne pour le Pr Clément Dembélé de lever un coin de voile sur le sens de son combat, et de se prononcer sur la crise sociopolitique devenue un enjeu majeur pour le peuple malien.
Sans langue de bois, l’invité du jour a tenu à mettre les points sur les i par rapport à sa démarche politique et son combat pas contre la personne d’IBK, mais contre un régime qui a fait de la mauvaise gouvernance sa pièce maitresse dans la gestion de l’Etat. «Quand on parle du Mali, il s’agit de la mère patrie. Ce qui exige de nous une synergie d’action. Donc, Clément n’est pas ce citoyen pour soutenir un clan, mais apporter ma vision à la construction nationale. Je suis dans le M5 RFP grâce à cette volonté de combattre la mauvaise gouvernance et la corruption. Et cette conviction n’est pas le fruit du hasard puisque je me suis toujours inscrit depuis 40 ans contre les mêmes maux qui minent notre système de gouvernance. Donc, ma démarche s’inscrit dans toutes les actions allant dans ce sens», a-t-il précisé.
IBK, l’homme des promesses non tenues
Après la mise au point, le Pr Clément Dembélé a fustigé le locataire de Koulouba pour le non respect de ses engagements vis-à-vis de son peuple.
A en croire Clément Dembélé, depuis l’accession au pouvoir d’IBK, l’espoir a laissé la place au désespoir. « Avec des discours populistes autour de la paix et la sécurité, la dotation des forces Armées et de sécurité de moyens adéquats, la construction des infrastructures socio-économiques, la lutte implacable contre la corruption et la création des centaines d’emplois pour les jeunes diplômés, Ibrahim B Keïta y allait de toutes les promesses pour les Maliens pour se hisser au pouvoir. Hélas ! Après sa réélection pour un second mandat, la réalité est tout autre», a –t-il regretté, avant de lancer un défi aux supporteurs d’IBK. Selon Clément, aucun fidèle d’IBK ou de son régime n’est en mesure d’apporter la preuve d’une vraie action de développement posée par l’homme de Sébénicoro et ses différents gouvernements depuis 7 ans.