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Master Soumy : « Il est temps que les artistes se prennent au sérieux au Mali »
Publié le vendredi 26 juin 2020  |  L’Essor
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© aBamako.com par FS
Point de presse de la plateforme Debout sur les Remparts
La plateforme Debout sur les Remparts a animé un Point de presse de le Mercredi 7 Février 2018 à la Maison de la Presse. Photo: Master Soumi
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Dans cet entretien qu’il nous a accordé le rappeur évoque plusieurs sujets: ses débuts dans la musique, la situation socio-politique du pays, la pandémie du covid-19. Réputé pour ses prises de positions tranchées et son engagement l’artiste concepteur de GALEDOU SYSTÈME se livre à battons rompus.
L’Essor: Qui est Master Soumy en réalité ?

Master Soumy: À l’état civil, je m’appelle Ismaila Doucouré. Je suis né en 1983 à Bamako, précisément à Sokorodji, un quartier périphérique de la Commune VI. J’ai grandi à Bamako où j’ai fait également mes études. Je suis attaché à ce quartier qui m’a vu grandir et c’est là où j’ai passé pratiquement toute ma vie. J’ai été élevé par mon grand père maternel qui est décédé il y’a trois ans (Paix à son âme).

Cela fait 3 ans que j’ai aménagé à Magnabougou où je vis présentement avec ma famille. Juriste de formation, je suis aujourd’hui un jeune artiste malien, musicien-rappeur. Je suis également auteur, compositeur, producteur et entrepreneur culturel. Co-initiateur du plus grand festival du Hip-hop au Mali (FEST Hip-hop Rapou DôgôKûn), je suis aussi co-promoteur de la structure (Mali-Space), que j’ai créée avec mon Manager, Dony Brasco pour mettre en place plusieurs initiatives et faire des prestations de services. Je suis également membres

L’Essor: Pourquoi le choix du Rap comme style musical ?

M.S: Mon choix pour le Rap tire son essence de l’origine même de cette musique qui est née aux États-Unis dans les années 1970 dans les Ghettos black. Ces Ghetto Men (les habitants des quartiers pauvres essentiellement des noirs aux États-Unis), ont à un moment donné réfléchi et pensé à trouver d’autres moyens pour régler les problèmes.

Ce, en abandonnant les violences physiques caractérisées par des règlements de comptes, le banditisme, la criminalité et les agressions meurtrières quasi-quotidiennes. Donc depuis à la base, la mission fondamentale du Rap était de changer les choses. C’est à dire quitter le mauvais pour le bon. D’où mon choix pour cette musique afin de remplir la même mission pour les miens.

Aujourd’hui, on peut dire que les américains ont plus ou moins atteint leurs objectifs. En tant qu’artiste j’ai eu la chance de visiter ce pays. À travers mes tournées j’ai fait quelques États américains. Il y a une très grande différence entre Time Square et Dabanani de Bamako en termes de développement, se sont pas les mêmes réalités. Chez moi au Mali, imaginez qu’en 2020, je suis confronté à des problèmes d’eau, d’électricité des soucis de santé … J’ai donc opté pour le Rap afin de pouvoir dénoncer ces tars de ma société, éveiller des consciences et provoquer des réflexions positives.

L’Essor: Ismaïla Doucouré vit-il de son art aujourd’hui ?

M.S: Oui je vis de la musique, même si c’est très difficile. Je n’ai pas d’autre boulot, je ne suis pas non plus fonctionnaire de l’État, encore moins propriétaire d’une boutique au grand marché. Rire…Tout ce que je gagne c’est dans mon domaine celui de la musique. Que ce soit mon journal râpé, le festival de Rap, mes albums. Aussi avec les entreprises qui utilisent mes chansons. L’une des plus grands du pays Orange Mali utilise ma musique depuis plus de 10 ans. Donc j’ai des contrats ici comme à l’extérieur.

Je ne suis pas riche, mais je gère avec intelligence le peu que je gagne pour m’en sortir. Sinon c’est très difficile de vivre de la musique au Mali, où les artistes ne sont pas pris au sérieux. Pendant les élections, on utilise les artistes pour faire les campagnes et après ils sont oubliés. Il est temps que artistes maliens se réveillent.

Personnellement je n’ai jamais fait campagne pour un parti politique au Mali. Le ministère de la Culture avec un budget très minime qui n’est d’ailleurs utilisé que pour le fonctionnement des services rattachés au département. Le bureau malien des droits d’auteurs qui est censé être outillé pour réclamer nos droits au niveau des bars restaurants et boîtes de nuit, les radios et télévisions ou sur Internet, n’a aucun moyen de pression pour pouvoir récupérer le droit des artistes. C’est tout simplement la triste réalité.

L’Essor : Certains fans pensent que vous êtes assez silencieux par rapport à l’enlèvement du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé. Ont-ils tort ?

M.S: Je ne saurai être silencieux sur une telle situation. Quand nous avons appris l’information, moi comme beaucoup d’ailleurs nous publions des photos de lui et je fais régulièrement des publications là-dessus sur ma page Facebook. Mieux, chaque fois que j’ai été invité sur les radios j’ai réclamé sa libération. Mais il faut que les gens comprennent aussi qu’une prise d’otage ne doit pas être traitée avec émotion. Il faut souvent prendre le temps de regarder l’évolution des choses. Ne serait ce que pour savoir ce que l’on va dire là-dessus. Sinon s’il s’agit de dire « libérez Soumaila Cissé », ça je le fais plusieurs fois par jour.

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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