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Dissolution de l’AN : les députes divisés
Publié le vendredi 26 juin 2020  |  Azalaï-Express
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© aBamako.com par AS
Mise en place des commissions de l`Assemblée Nationale du Mali
Bamako, le 26 Mai 2020. L`Assemblée nationale du Mali s`est réunie au CICB pour mettre en place les commissions de travail et les groupes parlementaires.
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Les élus de la nation ont laissé apparaître le jeudi dernier leur divergence sur les revendications du M5-RFP concernant la dissolution de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle. C’était lors du débat pour l’adoption de la résolution de l’hémicycle sur la crise socio-politique.

La représentation nationale a adopté une résolution sur la situation très tendue qui prévaut dans le pays avec le départ des institutions de la République. Au cours du débat ayant précédé au vote de ladite résolution, les élus ont laissé éclater leur division sur ces questions.

Au nom du parti Yéléma, l’honorable Assane Sidibé a indiqué que le projet de résolution de l’Assemblée nationale ne prend pas en compte l’ampleur de la question. Pour lui, aucun point de cette résolution ne reconnait pas la souffrance des Maliens.

« Un point parlait de soutien total aux institutions alors que dans notre entendement la Cour Constitutionnelle est à la base de tous ces problèmes et par ricochet touche même à la légitimité du parlement et nous devrions avoir le courage de le dire. Concernant aussi l’Assemblée nationale qui est un élément du problème nous devrions aussi proposer une solution concrète de sortie de crise au Président IBK », a souligné l’honorable Sidibé.

Aussi, son parti Yéléma se démarque de la résolution de l’hémicycle parce que ne prenant compte pas la souffrance des Maliens. Pour lui, en apportant un soutien « sans réserve au président de la République », l’hémicycle se comporte en son ‘’club de soutien’’ au chef de l’Etat. Puis, il s’est penché du côté du mouvement de contestation en indiquant qu’il ne voit pas d’inconvénient ni à la dissolution de l’Assemblée nationale, ni à celle de la Cour constitutionnelle.

Auparavant, l’honorable Bakary Diarra dit Abel, le député de l’Union pour la république et la démocratie a soutenu pour sa part à la tenue des élections législatives partielles dans les circonscriptions où il y a lieu de forte contestation. Celle permettrait d’éviter une dissolution totale et entière de l’Institution.

De son côté, l’honorable Aliou Boubacar Diallo, président du Groupe parlementaire Benso (majorité) estime que face à cette situation, il faut une solution politique. Sa solution sélective consiste à sacrifier la presidente de la Cour constitutionnelle. «On demande à surseoir à la dissolution de l’Assemblée nationale. (..) Nous estimons que la dissolution de l’Assemblée Nationale n’est pas une solution. Elle contribuerait, au contraire, à une généralisation de la crise», a-t-il ajouté.

Ces différentes prises de position sont écartées et rejetées par le président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné affirme que « rien n’est au-dessus de la constitution » et force doit rester à la loi et à son esprit. Il rejette catégoriquement l’option de dissolution de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle comme exigée par le Mouvement du 5 juin qui demande aussi la démission du Chef de l’Etat, IBK.

« Il n’y a pas de députés plus populaires que d’autres ici. Nous sommes tous des élus », a répliqué l’honorable Timbiné. La solution viole aussi les textes qui prévoient les partielles que dans deux conditions : en cas de décès du député ou de sa démission. Et constitutionnellement, il a affirmé que le président de la république ne peut toucher à la Cour constitutionnelle. Donc, accéder aux revendications du M5, le pays se préparera à adopter une jurisprudence selon lui.

«Même dans le projet de révision constitutionnelle, on ne va jamais donner le pouvoir à un président de dissoudre la Cour constitutionnelle», a-t-il précisé.

Mariétou DOUCOURE
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