PolitiqueAssemblée générale de la convention des forces républicaines au palais des sports : Les initiateurs se battent-ils pour défendre les institutions ou leur chapelle ?
L’on est en droit de se poser la question de savoir si ceux qui ont organisé l’Assemblée générale le 25 juin 2020 défendent véritablement les institutions ou s’ils sont dans le combat pour des strapontins politiques. L’échec du meeting du Palais des sports, qui était pourtant considéré comme le grand rassemblement avant le meeting géant, semble servir de leçon aux organisateurs pour renoncer au meeting du samedi 27 juin 2020. Ils ont renoncé non pas parce qu’on leur a demandé d’y renoncer, mais pour ne pas être humilié, car faire comme l’Imam Mahmoud Dicko et alliés relève d’une crédibilité et d’une confiance à toute épreuve.Les organisateurs auraient dû évoquer des raisons évidentes des pourparlers entre Majorité présidentielle et M5 RFP, pour une issue heureuse et pacifique de la crise pour renoncer à l’Assemblée Générale, mais ils ont persisté et signé et les résultats sont visibles aujourd’hui. Ils n’ont pas pu mobiliser grand monde donc ils sont obligés de renoncer au meeting et cela, en dépit des moyens financiers colossaux mis à la disposition des organisateurs, les maliens ont boudé leur AG et étaient prêts à faire de même pour leur meeting. Les masques ne sont-ils pas tombés concernant les intentions des initiateurs ?Les Maliens n’ont-ils pas découvert la supercherie des cadres de la CFR qui se battent beaucoup plus pour la préservation de leurs intérêts que pour la défense des institutions ?
C’est au moment où la Majorité présidentielle et le M5 RFP sont sur le point d’engager le dialogue pour une issue pacifique et consensuelle à la crise, que certains activistes, hommes politiques véreux, hauts gradés de l’armés et leaders religieux en mal de popularité s’activent pour disent-ils, soutenir les institutions de la République. Ils ont organisé un rassemblement au Palais des sports de Bamako pour jauger leur capacité de mobilisation. Ce premier coup d’essai a été un échec cuisant, car en plus du désordre, l’auditoire était composé en majeure partie d’écoliers, des bambins et d’étudiants qui ne savaient même pas pourquoi ils étaient présents en ces lieux. Les différents messages sont tombés dans les oreilles des sourds car l’assistance était plus intéressée par les sons des vuvuzelas que des propos allant dans le sens du soutien aux institutions. Les jeunes ont vite compris l’objectif recherché par les organisateurs qui était sans nul doute de faire croire à l’opinion nationale et internationale que c’est juste une minorité qui s’oppose aux institutions sinon la grande majorité des maliens est avec IBK. C’est pourquoi quand la supercherie a été découverte le palais des sports s’est vidé, car les participants savent que les chefs de ces institutions sont à la base de leur malheur.C’est certainement cette première tentative infructueuse, qui a permis aux organisateurs de tirer tous les enseignements objectifs et de renoncer au meeting promis pour être plus grand que les deux précédents. Ils ne se sont pas entêtés et ont, semble-t-il, compris la leçon du 25 juin.
Tous les observateurs sont unanimes à dire que l’Assemblée Générale de la CFR n’a ni mobilisé une grande foule encore moins donné une indication claire de la popularité d’IBK et des autres chefs d’institutions dont vantent les organisateurs. Heureusement que cet échec n’aura aucune incidence négative sur les négociations, car les organisateurs de la manifestation du 25 juin n’ont aucune légitimité pour défendre les institutions. Ils sont composés d’opportunistes et ne sont mus que par la défense de leurs intérêts égoïstes. C’est certainement cette posture opportuniste qui avait été sue par les maliens qui ont fait le choix du boycott.
En définitive, le combat des initiateurs de la Convention des Forces Républicaines est beaucoup plus focalisé sur le maintien de l’honorable Moussa Timbiné, au poste de perchoir, pour que lui aussi à son tour puisse retourner l’ascenseur aux autres pour qu’ils soient ministres ou autres directeurs de services. Il est un combat de positionnement pour les uns et d’opportunités pour les autres.