Selon le Chérif de Nioro du Sahel, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, est incapable de prendre une décision sans l’aval de sa famille. Le dignitaire religieux regrette qu’Ibrahim, comme il l’appelle, n’écoute que sa famille.
Dans son sermon de la prière du vendredi 26 juin 2020, le Chérif de Nioro du Sahel, Mohamed Ould Bouyé Haïdara, s’est de nouveau exprimé sur la situation sociopolitique du pays. Il a réitéré ses demandes de mise à l’écart de la présidente de la Cour constitutionnelle, Mme Manassa Danioko, du fils du président Karim Keïta et du président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné.
Le dignitaire religieux n’appelle pas à la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta ni ne désavoue les meneurs du M5-RFP qui maintiennent toujours leur principale revendication dans ce sens. Il propose la mise en place d’un gouvernement restreint de 22 à 25 membres conduit par un Premier ministre consensuel. Selon lui, les départements ministériels (Défense, Sécurité intérieure, administration territoriale, Finances et affaires étrangères) doivent être confiés à des personnalités connues pour leur intégrité et leur compétence. Le président de la République, a-t-il ajouté, ne peut pas limoger ces ministres qui resteront en poste jusqu’à la fin de son mandat.
Cette figure emblématique du Hamallisme, une branche de la Tarîqa Tijaniyya est aussi favorable à la tenue de nouvelles élections législatives. Le fils de Ahmedou Hamahoullah ou encore Cheikh Hamallah demeure convaincu que la famille du président IBK ne va pas accepter ses propositions. Car, regrette-t-il, «Ibrahim n’écoute que sa famille». On sait où cela l’a conduit.