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Sans Tabou: séparatisme au nord, le prétexte fallacieux d’un ex-rebelle
Publié le lundi 29 juin 2020  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako
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Ibrahim Ag Mohamed ASSALEH, l’un des membres fondateurs du MNLA, actualise les velléités séparatistes dudit mouvement dans une déclaration récente sur la crise socio-politique à Bamako où des manifestants exigent la démission du président Ibrahim Boubacar KEITA. Une brèche, à travers laquelle, M. ASSALEH s’engouffre pour remettre à jour son intention sécessionniste du pays. Un plan machiavélique de la Coordination des mouvements armés mis en standby sous la pression de la communauté internationale.

Depuis quelques jours, la légitime du président IBK est contestée par le Mouvement 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui a, à son actif déjà deux grandes mobilisations réussies, à la Place de l’Indépendance (le 5 juin et 19 juin dernier). La démission du chef de l’État est l’unique point de revendication. « On veut la démission négociée d’IBK », réclament les responsables du M5-RFP.
Dans ce contexte de crise politique, un membre fondateur du MNLA et associé de la CMA, Ibrahim Ag Mohamed ASSALEH, dans une déclaration, renouvelle la volonté séparatiste des ex-rebelles du nord, malgré l’accord pour la paix et la réconciliation nationale arraché à l’issue de huit longs mois de pourparlers à Alger en 2015.
Également, dans sa sortie controversée, M. ASSALEH s’affirme comme défendeur de l’Accord pour la paix, au nom de la CMA, tout en mettant en garde contre toute tentative de mise en cause dudit document.
« La CMA renouvelle son attachement à la mise en œuvre de l’accord pour la Paix et la Réconciliation nationale et met en garde les forces du mal contre toute tentative de remise en cause de cet accord de Paix dont la mise en Œuvre aujourd’hui est la seule voie de Garder l’unité et l’intégrité du Mali », a déclaré Ibrahim Ag Mohamed ASSALEH.
En cas de renoncement à cet accord par les forces extrémistes du Sud, affirme-t-il, « la CMA et les forces combattantes de l’Azawad prendront leurs responsabilités pour se détacher définitivement du Sud et déclareront l’Indépendance de l’Azawad à la suite de la défaillance de l’État du Mali incapable de gérer l’union Nationale à laquelle les Forces Azawadienne y croient toujours ».
Cette déclaration, qui ressemble à une ironie au goût du mépris pour la République démocratique et laïque du Mali, n’est qu’un prétexte fallacieux pour son auteur, qui s’autoproclame ainsi comme défenseur de la république qu’il fait saigner à blanc. En tout cas, les observateurs que nous sommes s’interrogent, depuis quand des membres de la CMA, dont Ibrahim Ag Mohamed ASSALEH, attachent-ils de la valeur à l’Accord pour la paix et à la République du Mali ? En effet, malgré la signature de l’Accord pour la paix, le MNLA et ses alliés depuis des années continuent de célébrer la naissance de l’État fantomatique de l’Azawad. À toutes ces occasions, le drapeau national du pays est brûlé, souillé par des fêtards. D’autres symboles non moins importants de l’État sont vandalisés. Des défilés à l’allure de démonstration de force pour défier l’armée républicaine sont organisés en fanfares.
Donc, la confusion à Bamako est aujourd’hui un prétexte pour eux de brandir leur projet de partition du pays bien arrangé dans les tiroirs en attendant la bonne occasion. Ce même Accord peine à être effectif à cause des agissements de la CMA dont il se réclame. Par exemple : le processus du DDR a été longtemps bloqué à cause du refus de la CMA de donner la liste de ses éléments qui devaient faire partie du processus.
Outre la violation de l’Accord, la CMA ne cesse de défier l’autorité de l’État et de porter atteinte à la souveraineté nationale. En grand maître de la ville de Kidal, la CMA a décidé le 22 mai dernier de gracier 21 détenus de la prison de ladite ville, une prérogative qui revient au seul chef de l’État, président de la république. Comment la CMA peut-elle s’arroger un tel droit si ce n’est la seule volonté d’atteindre à la souveraineté nationale ? En tant que républicain et légaliste comme il le laisse croire dans sa déclaration où était-il au moment où ses alliés de la CMA s’engageaient dans de telles aventures ?

Par Sikou BAH
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