Homme politique engagé jusqu’au bout des ongles, le président de la jeunesse ADEMA-PASJ, 1er vice-président de la jeunesse EPM et membre de CFP, Lazare Tembely affirme que les jeunes de l’EPM restent déterminer à se sacrifier, à donner le meilleur d’eux-mêmes pour soutenir le Président IBK et les institutions de la République. Lire l’interview en pages 4 et 5.
Soutiens aux institutions de la République et au Président IBK, report du rassemblement du samedi 27 juin, médiation des amis du Mali, demande de démission forcée du président IBK… Le 1er vice-président de la jeunesse EPM, Lazare Tembely, membre de CFP, revient sur les récents évènements politiques de notre pays. Dans cette interview qu’il a bien voulue accordée à notre Rédaction, Lazare évoque sans ambages les raisons du report de leur meeting, la vertu du dialogue entre malien et les anomalies des résultats de la dernière législative dont fait cas le M5. Selon lui, ces anomalies ne concernent que les partis de la majorité présidentielle, pas ceux de M5 qui ont été battus dès le 1er tour. Homme politique engagé jusqu’au bout des doigts, le président de la jeunesse ADEMA-PASJ affirme que les jeunes de l’EPM restent déterminer à se sacrifier, à donner le meilleur d’eux-mêmes pour soutenir le Président IBK et les institutions de la République. Interview.
L’Observatoire : Votre rassemblement en soutien aux institutions de la République du samedi 27 juin a été reporté. Il intervient après un autre report. Quelles sont les réelles motivations ?
Pour le 1er, tout comme le second, nous avons mis le Mali devant. Nous disons que celui qui cherche à construire et celui qui cherche à détruire ne sont pas au même pied d’égalité. Nous, nous voulons soutenir, construire, sauver notre nation. Des acteurs et des amis du Mali nous ont demandés de surseoir, car la rue n’est pas la voie appropriée pour régler les problèmes du Mali. Ils nous ont dits qu’il serait mieux que chaque partie joue balle à terre pour trouver les solutions idoines aux problèmes posés, c’est pourquoi après la demande des amis du Mali et surtout du Président de la République, président de l’ensemble des Maliens, nous avons décidé de surseoir au rassemblement du 13 juin, le premier report. Mais après nous nous sommes rendus compte que le 19 juin, encore le M5 a organisé un rassemblement au boulevard de l’indépendance pour dire que c’était le dernier sursaut pour faire démissionner le Président de la République par la force. Nous avons vu ceux qui sont sortis. Nous avons vu les intentions des uns et des autres. Et nous disons heureusement peut être qu’ils n’avaient pas tous les mêmes aspirations. C’est pourquoi le rassemblement a été pacifique.
A l’issue de ce rassemblement nous nous sommes dits encore qu’on pense croire à l’opinion nationale et internationale que c’est le peuple malien, au nom du peuple du Mali qu’on demande la démission du Président de la République, contrairement aux dispositions de la Constitution qui indiquent qu’aucun citoyen, aucune portion de la population ne peut demander une démission forcée du Président de la République. Face à cette montée croissante de l’extrémisme nous avons dit qu’il est encore bon que nous nous organisons pour exprimer notre position par rapport aux soutiens et à la stabilité des institutions de la République. C’est pourquoi, nous avions décidé que le samedi 27 juin, les Maliens et les Maliennes sortent pour dire ‘’Oui’’ à la stabilité des institutions. A la veille de ce grand rassemblement, les amis du Mali nous ont appelés en occurrence la Minusma, la CEDEAO, l’UA pour nous dire de faire extrêmement attention. Car, à l’insécurité sécuritaire s’est associée l’insécurité sanitaire. Donc, aujourd’hui, le moment n’est pas le mieux approprié pour faire sortir une foule aussi nombreuse exprimée son soutien. Mais ces amis du Mali nous ont rassurés que la ligne rouge a été indiquée au M5. Cette ligne rouge est qu’aucun pays, aujourd’hui, ne peut accepter la remise en cause de l’ordre constitutionnel. Des mises en garde ont été faites à ce niveau. La voie appropriée indiquée par les amis du Mali, c’est le dialogue. Donc, une fois de plus, j’exhorte à dialoguer avec l’ensemble des Maliens pour trouver des solutions aux problèmes posés. En plus, les autorités et les leaders au niveau national nous ont encore demandés de surseoir à ce rassemblement, donc après plusieurs rencontres, nous avons finalement, le vendredi vers 18 heures, accédé à ces demandes et donner la chance au dialogue, pour que l’ensemble du peuple se réconcilie avec lui-même. Et que le dialogue prévale sur la force.
Vous êtes d’accord pour le dialogue. Les négociations sont en cours entre le pouvoir et le M5-RFP. Etes-vous optimiste pour la suite ?
Depuis la création de la Convergence des Forces Républicaines (CFR), nous n’avons pas d’autre credo que d’inviter à aller au dialogue. Pour nous, le dialogue est la voie la plus appropriée. Nous avons dit au M5 de prendre la main tendue du Président IBK, d’accepter de s’asseoir avec lui pour discuter sur les problèmes fondamentaux du pays. Les conflits et les plus grandes guerres du monde sont terminés que par le dialogue. Quel que soit ce que nous entreprendrons, quel que soit le degré de violence, il se terminera toujours par une table de négociation. Les gens ont envie de se mettre dans les positions de force pour négocier, or, nous pensons que la seule position qui prévale, c’est le Mali. Il faut mettre le Mali au-dessus de tout.
Nous sommes dans une jeune démocratie. Nous savons que tout n’est pas rose mais, entreprendre des actions à remettre en cause l’essentiel de ce qui nous unis, le Mali, nous disons non. Nous avons vu 2012 tout près, le gouffre dans lequel nous sommes et avons du mal à s’en sortir. Alors, pourquoi allons-nous, encore, permettre à des maliens qui que tu sois de remettre en cause nos institutions et nous mettre dans un chaos. Un coup d’Etat qui ne dit pas son nom. Nous, nous pensons que la voie appropriée, c’est le dialogue. Donc, nous pensons que le M5, constitué des leaders d’hommes et des femmes ayant des valeurs doit se plier à cette vertu et accepter de venir sur la table de négociation plutôt que de se mettre dans la rue pour demander le départ forcé du Président IBK.
Dans leurs revendications, les responsables du M5 exigent la démission du Président de la République, la dissolution de la Cour constitutionnelle et de l’Assemblée nationale. Quelle est votre appréciation ?
Nous, nous restons attacher à ce que les amis du Mali nous ont dits. A savoir, il y a de ligne rouge. Nous sommes républicains, chaque malien doit s’en tenir à la loi fondamentale, notre constitution. Vouloir faire de gymnastique pour sortir et porter atteinte à cette loi fondamentale, nous ne sommes pas d’accord. Si par moment, les Maliens peuvent s’asseoir pour trouver des compromis pas de compromissions, nous n’avons pas de problème. Mais demander la démission forcée du Président de la République, la dissolution de l’Assemblée nationale, la dissolution de la Cour constitutionnelle, nous disons qu’il n’y a pas une disposition de la Constitution qui prévoit cela. C’est nous qui avons adopté cette loi fondamentale. Si les Maliens sont aujourd’hui pressés d’aménager ces dispositions, il faut aller à la révision constitutionnelle. Nous revenons pour dire qu’il y a des problèmes auxquels le gouvernement doit apporter des solutions. Dieu merci, le problème des enseignants est réglé. Mais de là, pour des ambitions politiques cachées, à vouloir forcer la main du Président démocratiquement élu. Cela s’appelle un coup d’Etat. Nous ne saurons être d’accord. Nous n’allons jamais accepter qui que ce soit remettre en cause notre Constitution.
Le Président IBK opte pour le dialogue. Mais, on se rend compte que le M5 reste toujours camper sur sa position. Quel est votre message à l’endroit de ses responsables ?
Le message est clair. Quel que soit le degré de leur revendication, seule la table de négociation peut régler ces problèmes. La surenchère, la ligne rouge qu’ils veulent traverser, ça nous sommes clairs là-dessus, il n’est pas question. La démission forcée du président est un coup d’Etat. Nous ne pouvons pas l’accepter. Mais, par contre, il y a des problèmes réels, tels assortis du dialogue national inclusif auxquels des recommandations ont été formulées. Nous voudrions que l’ensemble des Maliens comprennent qu’il y a des problèmes, pas au Mali seulement. Le défi sécuritaire, il est mondial, le défi sanitaire, il est mondial. Les grandes puissances du monde sont confrontées aux mêmes problèmes. Nous voyons des manifestations aux Etats Unis, en France, partout dans le monde. Face au terrorisme qui menace le Mali, est-ce que c’est le moment choisi pour aggraver et sombrer davantage notre pays ? Nous pensons que nous devons prendre conseil de toutes ces réalités pour dire que, faisons extrêmement attention. Et mettions le Mali, la nation malienne, au-dessus de nous-même.
Vous êtes le 1er vice-président de la jeunesse de ‘’Ensemble pour le Mali’’ (EPM), la coalition des partis politiques qui a permis à IBK de remporter la présidentielle de 2018. Est-ce que cette jeunesse reste déterminer à soutenir le Chef de l’Etat ?
La création de la plateforme Ensemble pour le Mali n’a d’autre objectif que d’apporter son soutien au Président de la République et à son projet de société. Ce mandat qui lui a été donné par une grande majorité de la population malienne commence de 2018 à 2023. Nous n’avons pas encore remis en cause notre soutien. Pendant que nous le soutenons, il y a certains électeurs qui se lèvent pour vouloir mettre fin à son mandat. Mais, devrions-nous hésiter à nous lever pour encore manifester notre soutien, pour être les gardes fous ? Nous sommes engagés pour ça. Au niveau de la jeunesse Ensemble pour le Mali, nous n’hésiterons pas un instant à nous sacrifier, à donner le meilleur de nous-même, à verser notre sang pour soutenir les institutions de la République et le régime que nous-même avons contribué à mettre en place. Voilà notre credo au niveau de la jeunesse EPM.
De ‘’Ensemble Pour le Mali’’, vous vous retrouvez dans une nouvelle coalition dénommée : Convergence des Forces Républicaines pour soutenir les institutions de la République. Peut-on parler du renforcement du combat politique mené par la jeunesse EPM ?
Quand la nation est en péril, quand le pays est menacé compte tenu du défi sécuritaire, quand des individus se lèvent pour renverser nos institutions, là nous laissons Tout pour sauver la patrie. Nous prenons ce combat comme prioritaire. Parce qu’il s’agit de la survie du pays. Nous sommes tous libres, aujourd’hui, de vaguer à nos besoins parce qu’il y a un minimum de sécurité. Mais, si ce minimum même est remis en cause, qu’est-ce que nous ferons ? Donc, il ne s’agit pas d’une appartenance à l’EPM ou à une autre coloration politique. Mais, il s’agit d’une question de survie du pays. Nous savons qu’Ensemble Pour le Mali n’est pas le seul qui a soutenu le candidat IBK en 2018. Il y a eu d’autres organisations. Quand nous avons remarqué qu’il y a une tentative de remettre en cause nos institutions, nous avons dit que nous avons des amis, des acteurs qui sont dans le combat avec nous, il faut aller vers eux.
C’est pourquoi ensemble nous avons encore créé, cette fois-ci, la Convergence des Forces Républicaines(CFR) pour nous donner la main, nous renforcer et nous battre pour la sauvegarde et la stabilité des institutions de la République. Le fait d’aller vers les autres, d’agrandir notre champ d’action avec la société civile, nous montrons à l’opinion nationale et internationale que le Président IBK a des soutiens de taille.
Il y a une partie de l’opinion qui pense aussi que vous ne pouvez pas mobiliser assez. Que leur dites-vous ?
Nous ne répondrons pas à ceux qui veulent aller à une démission forcée du Président de la République. C’est l’autre coté qui pensent que nous ne pouvons pas mobiliser. Mais, le monde qui est sorti l’autre jour, j’ai du respect pour eux, mais ne peut pas se prévaloir parler au nom du peuple malien. Une portion ne peut pas sortir pour dire que c’est nous le peuple. Je crois que les gens doivent revoir la définition d’un peuple. Je pense que la majorité fait partie aussi du peuple. Alors, on ne peut pas se donner ce privilège de se prononcer au nom du peuple malien par la rue. Nous avons en tant que République des voies appropriées pour exprimer au nom du peuple. Par exemple les urnes. Certains qui sortent pour protester ont cherché la confiance du peuple par les urnes. Nous savons les résultats qu’ils ont obtenus. Donc, je pense qu’on ne peut pas, par la rue, dire que nous sommes le peuple. Vouloir dire qu’on ne peut pas mobiliser assez est faux. Nous savons que le peuple dans sa majorité silencieuse observe, regarde, analyse, il allait être à la place de l’indépendance pour dire que nous sommes là. Mais, beaucoup d’amis du Mali sont intervenus pour nous dire que nous n’avons pas besoin de sortir. Ce n’est pas à la majorité de prouver que nous avons la majorité. On sait, si le Mali sortait même Bamako ne peut pas contenir les gens à plus forte raison un seul boulevard. Nous, ce n’est pas en termes de comparaison qu’avons voulu tenir notre rassemblement. Nous estimons quand la nation est en danger, il est du devoir de chaque citoyen de se lever en guerrier pour la protection de la mère patrie, c’est ce rôle que nous voulons nous donnez, pas de mettre les Maliens les uns contre les autres. Nous sommes républicains, nous sortons pour soutenir notre nation, nos institutions. Nous savons notre capacité de mobilisation. Nous sortons des élections législatives. Les gens disent que la Cour constitutionnelle a fait ceci ou cela. Avant d’arriver à la Cour constitutionnelle, se limitant aux résultats du ministère de l’administration territoriale, nous savons les partis qui ont eu le nombre important de siège. Ce sont essentiellement les partis membres de la majorité présidentielle. Même ce qu’on reproche comme anomalie au niveau de la cour constitutionnelle, c’est entre les partis de la majorité. Ce ne sont pas ceux qui sont au M5. Donc, tout ceci est du côté de la majorité, il faut que les gens comprennent ceci.