La région de Mopti semble être occultée dans la gestion de la crise par les plus hautes autorités de notre pays. Alors que cette région est en partie affectée à travers l’occupation par les rebelles des villes de Douentza, Ténenkou et Youwarou comme les régions de Gao, Kidal et Tombouctou. Les effets néfastes de cette situation socio-économique et sécuritaire sur les populations figuraient au menu d’un point de presse organisé par l’Association des ressortissants du cercle de Douentza « DEENTAL » à travers son comité de crise. La conférence était animée par son président, Amadou Koïta, en présence des élus nationaux et municipaux du cercle. C’était au CICB.
En prenant la parole, le président du comité de crise, Amadou Koïta, a rappelé que depuis le 2 avril 2012 le cercle de Douentza entièrement est occupé par les rebelles du MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) comme les régions de Kidal, Gao et Tombouctou. La population subit les mêmes attaques et les mêmes exactions. Les conséquences, sur tous les plans, sont également pareilles. Cependant, il faut retenir que depuis cette date, les saccages, pillages, destruction ou détérioration de biens, rançonnements sont devenus le lot quotidien des populations du cercle. Les populations vivent dans un climat de panique et de terreur indescriptible, d’autant plus marqués en raison de l’absence totale des services de sécurité et de l’administration.
A travers une « administration » et « des postes de contrôle » installés par le MNLA la population assiste impuissante à tous les types d’abus et de rançonnements à travers la création intempestive et anarchique de toutes sortes de taxes variables selon le désir de « l’agent » du MNLA. C’est pourquoi, l’association des ressortissants du cercle de Douentza, DEENTAL a pris l’initiative de mettre en place un comité de crise qui comprend entre autres les députés, les maires et les élus municipaux présents à Bamako afin, notamment de marquer sa disponibilité avec les populations victimes de l’occupation ; d’initier, mettre en œuvre et accompagner toute action de nature à soulager ces populations et de corriger l’oubli qui est toujours fait de la situation du cercle à travers les médias et au niveau des institutions et organisations étatiques ou non. A cet effet, ledit comité propose un plan d’actions qui vise à juguler la crise au sein de la contrée. Depuis la mise en place du comité de crise à la fin avril, des rencontres se tiennent deux fois par semaines à savoir : les lundi et jeudi pour faire le point de la situation sécuritaire et humanitaire. Face à cette situation, le comité a fixé des objectifs, élaboré une feuille de route avec une stratégie de mobilisation des ressources, autour de trois secteurs principaux : la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire.