Par négligence ou imprudence coupable, Adama Sokouna (AS) a vu la somme de 39 millions F CFA à lui confiée par ses amis depuis la France pour être transféré à Kirané, (région de Kayes) via Bamako, disparue dans la nature… Une affaire qu’a connue le tribunal de grande instance (TGI) de la Commune V du district de Bamako.
Au Mali, l’attitude de certains Soninkés n’en finit pas de surprendre les gens, avec leurs comportements souvent trop archaïques susceptibles d’être classés au chapitre des « incroyables talents » !.
Soucieux de sa communauté, A.S utilisait des sacs de pomme de terre pour envoyer de l’argent à ses frères de la même localité. Malheureusement pour lui, la dernière transaction, en date du 25 avril 2018, lui a coûté 39 millions puisque la grosse somme qu’il avait mise dans le sac rempli de pomme de terre, a disparu comme une poudre à l’air.
Les faits: A.S, soninké résident en France, pour faciliter des transferts d’argent vers son village natal (Kirané) région de Kayes, a ouvert une entreprise de transfert d’argent. Pour ce faire, il a recruté deux personnes (M.B et S.D) de la même contrée pour ce business plutôt risqué.
M.B, âge environ de 29 ans, a été recruté par notre entrepreneur, A.S en avril 2017, pour gérer son entreprise d’envoi d’argent, dont le bureau se trouve à la galerie Djigui S.A. C’est comme cela que M.B, le 25 avril 2018, à 13 heures, a reçu de la part de son employeur A.S., la commande d’envoyer 39 millions FCFA à Bandjougou Traoré. C’était juste après la fête de Tabaski. Ainsi, le nommé M.B a appelé leur collaborateur (S.D) chargé de transporter l’argent, pour savoir s’il y a des véhicules en partance sur Kirané. Une fois que la confirmation a été donnée, M.B, comme à son habitude, a emballé la grosse somme de 39 millions de nos francs dans un sachet bleu et l’a mise au milieu d’un sac de 25 kilogrammes de pomme de terre, qu’il a déposé à la compagnie Express Kaniaga. Comme si c’était un colis ordinaire…
Aux dires de M.B, S.D lui avait ordonné d’écrire Moussa Baradji comme nom du destinataire, sur le colis. Aussitôt, M.B remet les références du colis à S.D.
Ainsi, C’est le lundi 27 avril de la même année, aux environs de 16 heures que M.B reçoit un appel téléphonique de Bandjougou Traoré (BT), convoyeur à Express Kaniaga, l’informant qu’il a reçu le colis, mais malheureusement qu’il n’y avait pas l’argent. Une fois, le constat fait, A.S a été informé en France. Il a alors porté plainte contre ses collaborateurs.
Interrogé sur sa version des faits, A.S soutiendra qu’il avait mis en garde ses collaborateurs, M.B et S.D, de ne plus effectuer les opérations sans le coffre-fort que lui-même leur avait envoyé.
Es-ce qu’on peut dire que nos Soninkés ont jeté cette grosse somme d’argent durement gagnée par la fenêtre? Rien n’est moins sûr. Surtout que cette pratique risquée avait fini par éveiller des soupçons parmi des personnes proches de l’entreprise du sieur A.S. Cette perte est prévisible pour toute personne avertie, car on savait que tôt ou tard, ce mode de transport d’argent allait produire un jour des infortunes du genre, compte tenu même du caractère attirant même de l’argent, même s’il est dissimulé dans un sac de tubercules.