Si des progrès ont été enregistrés dans le cadre du plan de la conduite des opérations militaires, force est de reconnaître que des défis restent à relever, parmi lesquels la persistance de l’extrémisme violent et des trafics de tout genre dans l’espace Sahel
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a participé mardi à Nouakchott au sommet du G5 Sahel sur le suivi de la feuille de route du sommet de Pau. Le président français, Emmanuel Macron, initiateur de la rencontre de Pau, et dont les militaires sont engagés dans la lutte contre le terroriste au Sahel, était présent dans la capitale mauritanienne. Il y avait également le président espagnol, Pedro Sanchez, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Mme Louise Mushikiwabo. La chancelière allemande, Angela Merkel, le président du Conseil européen, Charles Michel, le président du Conseil des ministres de la République d’Italie, Giuseppe Conte, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ont participé par visioconférence aux travaux de ce sommet.
Intervenant à la cérémonie d’ouverture, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, a rappelé qu’en janvier dernier se tenait, à Pau, un sommet ayant réuni les dirigeants du G5 Sahel autour du président français, consacré à la situation sécuritaire dans la sous-région.
à l’issue de cette rencontre, il a été décidé de mettre en place la Coalition pour le Sahel articulée autour de quatre piliers, à savoir la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité, l’appui au retour de l’état dans les zones de crise et l’aide au développement.
Pour le chef de l’état mauritanien, ce cadre a permis de réaliser des progrès significatifs, notamment dans le cadre du plan de la conduite des opérations militaires, en particulier la mise en place du Mécanisme de commandement conjoint à Niamey qui permet actuellement le bon déroulement de l’opération d’envergure SAMA; la révision des textes de base de la Force conjointe ; le renforcement de Barkhane; la densification des opérations, depuis le mois de janvier 2020, en particulier dans la zone prioritaire des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso). à ces mesures, il faut ajouter le lancement des travaux de planification de l’engagement d’une force africaine au Sahel de 3.000 hommes.
S’agissant du retour de l’État et des administrations dans les zones de conflits, l’hôte du sommet a signalé le retour progressif au Nord- Mali des Forces armées maliennes reconstituées et la poursuite de la mise en œuvre du cadre de conformité de la Force conjointe en matière des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. «Dans ce cadre, nos efforts se poursuivent pour optimiser le niveau de judiciarisation de nos actions sur le terrain afin de garantir la dignité et le respect des droits des populations qui constituent le véritable enjeu de notre noble combat», a-t-il indiqué.