Le président de l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), l’ancien premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, était l’invité du débat « Le grand jury » de Renouveau TV. L’occasion pour lui de se prononcer sur plusieurs sujets dont la doléance du M5-RFP, la question de l’honorable Soumaila Cissé et ses propositions de sortie de crise.
Son parcours politique depuis les années 1980 à nos jours , la crise sécuritaire au centre du Mali, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la situation de l’honorable Soumaila Cissé, sa relation avec l’imam Mahmoud, ses convergences et divergences avec le M5-RFP, ses propositions de sortie de crise sociopolitique au Mali, toutes ces questions ont été évoquées lors du débat d’hier.
La question de l’honorable Soumaila Cissé
Parlant des assurances données par le Président IBK sur la libération de l’honorable Soumaila Cissé, l’ancien premier ministre affirme qu’il n’a pas de « raison de douter de ses propos ». Pour lui, la situation du chef de file de l’opposition malienne, est un drame absolu. Selon Soumeylou, l’enlèvement de l’honorable Soumaila Cissé confirme les reproches qu’il a toujours faites aux terroristes. « Sa situation confirme ce que j’ai dit plusieurs fois : l’action des groupes terroristes est une menace fondamentale contre les institutions étatiques et contre la cohésion de notre société. Ce sont les seuls acteurs qui essayent de contester, par la violence et par la terreur, les valeurs démocratiques et républicaines sur lesquelles nous essayons de construire notre société, ils les détruisent »,a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « Si nous ne combattons pas ce régiment, comment nous pourrons garantir la démocratie dans ces zones ? ».
Il a invité les différentes parties à tout faire pour que l’honorable Soumaila Cissé puisse retourner sain et sauf chez lui.
Les convergences et divergences avec le M5-RFP
Selon l’ancien premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, la convergence fondamentale avec le M5-RFP est que les revendications sont justes et légitimes. Mais, dit-il, nous sommes contre la demande de la démission du président de la République. Pour lui, le président de la République bénéficie d’une légitimité parce qu’il a été élu. « Une autre raison : tout notre système institutionnel repose sur la prééminence du président de la République et sur son rôle permanent. Il est le garant de l’unité nationale, le garant de tout ce qui touche à l’intégrité du territoire, la souveraineté de notre État en matière diplomatique, en matière militaire », a-t-il laissé entendre.
Les propositions de sortie de crise au Mali selon SBM
« Nous avons estimé, pour notre part, que le président devait user de ses prérogatives constitutionnelles en tant que garant de l’unité nationale, de la cohésion sociale, pour apporter les solutions les plus adéquates aux préoccupations qui sont formulées », a affirmé SBM. Aussi, a-t-il invité le président de la République à, soit dissoudre l’Assemblée nationale ou organiser des élections législatives partielles comme a proposé la CEDEAO. « Le Président a l’opportunité de travailler au grand rassemblement autour de l’objectif commun. Je pense qu’à ce niveau, il doit proposer un accord politique à toutes les parties prenantes et que cet accord politique ait comme feuille de route la mise en œuvre des reformes prioritaires sur lesquelles le dialogue national est tombé d’accord. Que ce dialogue politique intègre aussi le volet économique de la crise », a-t-il proposé.