La campagne agricole 2020-2021 risque de ne pas tenir la promesse des fleurs. La raison, les nombreux scandales qui ont émaillé les campagnes précédentes. Malgré l’octroi de 15% du budget national à ce secteur vital de l’économie, du chemin reste à faire. Après le scandale des 18 milliards de fcfa ou les noms du Directeur général de la CMDT Baba Berthé et le Premier ministre Boubou Cisse ont été cités, c’est autour de l’Etat de décevoir les paysans à cause d’une dette record de plus de 100 milliards de cfa.
Le cumul de cette somme est la conséquence du mépris de l’Etat envers les paysans. Pendant 4 ans l’Etat a garanti auprès de la BNDA, la fourniture d’intrants agricoles aux paysans via la CMDT. Les conséquences du non respect de l’engagement de l’Etat sont tombées sur la tête de la CMDT. C’est vrai que l’Etat a fait marche arrière en fixant le kilo de coton à 275 fcfa au lieu de 200 fcfa. Cela n’a pas suffit pour calmer les ardeurs des paysans qui ont le sentiment d’être roulés dans la farine. Récemment une rencontre entre le PDG de la CMDT et les paysans à Ouelessebougou a tourné au fiasco. Les paysans ont opposé une fin de non recevoir à la culture du coton. Dans le Banico , il a fallu toute la diplomatie du troisième vice de l’Assemblée Nationale l’honorable Mahamadou Diarrassouba pour que les paysans se résignent à cultiver l’or blanc. L’hésitation des paysans risquent de compromettre cette campagne agricole alors que l’Etat table cette année sur une production de 800 000 tonnes de coton graine. Pire, le Mali risque de perdre le rang très enviable de deuxième producteur de coton. Pour limiter les dégâts l’UNTM a adressé une lettre au gouvernement pour qu’il s’engage à rembourser cette dette le plus rapidement possible. Si l’Etat ne s’exécute pas la BNDA, la CMDT et les paysans feront les frais.