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Pour éviter les crises post-électorales au Mali : La Cocem suggère d’aller urgemment vers des réformes électorales et politiques consensuelles et inclusives
Publié le lundi 6 juillet 2020  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse de la Coalition pour l`Observation Citoyenne des Elections au Mali (COCEM)
Bamako, le 03 juillet 2020. La Coalition pour l`Observation Citoyenne des Elections au Mali (COCEM) a animé dans ses locaux une conférence de presse pour exprimer ses préoccupations vis-à-vis de la crise socio-politique post électorale en cours au Mali.
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Depuis des années, la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (Cocem) demande une amélioration du système électoral malien élaboré avec trop de failles. Au sortir des élections législatives de mars et avril 2020, les mêmes préoccupations de la Cocem reviennent sur la table, provoquant l’une des plus graves crises post-électorale qui touche même les fondements de notre pays. Ne pouvant pas rester en marge de cette crise, la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (Cocem) a animé le 3 juillet à son siège (à Kalabancoura), un point de presse à, travers son président Drissa Traoré. Il a porté sur la crise post-électorale que travers notre pays actuellement. le thème a été axé sur : «la sortie durable de la crise passe par la diligence des réformes électorales et politiques consensuelles et inclusives».

Selon Drissa Traoré, cette crise vient illustrer la nécessité absolue d’aller vers des réformes consensuelles du système électoral malien que la COCEM et plusieurs missions d’observation électoral avaient suggérées depuis l’élection présidentielle de 2018. C’est pour cette raison, insiste Drissa Traoré, la Cocem recommande d’abord, une évaluation inclusive de l’élection présidentielle de 2018 et des élections législatives de 2020 par tous les acteurs impliqués dans la gestion des élections, dans le but de diligenter des réformes électorales et constitutionnelles plus poussées.

Ces réformes, ajoute Drissa Traoré, doivent permettre de corriger les dysfonctionnements et de pérenniser les bonnes pratiques. Ensuite, dit-il, nous demandons la centralisation de toutes les opérations électorales au niveau d’une structure unique et pérenne de gestion des élections conformément aux dispositions de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance , tel que recommandé par la Cocem dans son rapport d’observation de l’élection présidentielle de 2018 qui contribuera à crédibiliser les scrutins, accroitre l’efficacité dans la tenue des élections et à renforcer la mémoire institutionnelle. En fin, poursuit Drissa Traoré, nous exigeons, la légalisation de publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.

Cette publication, ajoute Traoré, doit se faire avant la fin des délais de recours afin de permettre aux partis et aux candidats de documenter leurs plaintes. En outre, souligne Drissa Traoré, nous recommandons l’institution d’une juridiction intermédiaire qu’elle soit administrative ou judiciaire en vue de se conformer aux bonnes pratiques internationales et de rendre moins opaque la procédure. Comme évoqué en 2013 par de nombreux observateurs , notamment la mission d’observation de l’Union Européenne, le fait que la Cour constitutionnelle soit le juge en matière électorale, jugeant en premier et dernier ressorts, garantit pas l’effectivité du droit de recours.

Pour terminer, dit Traoré, la Cocem exhorte toutes les parties au dialogue politique en vue de trouver les meilleures réponses politiques consensuelles à la crise actuelle. On les invite aussi, ajoute-il, à privilégier les manifestations pacifiques, à se retenir par rapport à toutes les formes de violences, et à respecter les libertés individuelles et collectives.

Hadama B. Fofana
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