C’est la fin des consultations en vue de la mise en place du nouveau Gouvernement. Après trois semaines d’attentes, la rencontre du dimanche dernier entre le Président malien et le M5-RFP a bouclé la boucle. Les derniers réglages ont été faits sans le M5-RFP qui reste sous l’emprise des plus radicaux qui refusent toute consultation. Du coup, le Premier Ministre s’est entretenu avec le Président IBK pour finaliser la liste.
Selon les premières informations, le nouveau Gouvernement comprendrait 26 membres. Près de 90% d’entre eux ont moins de 50 ans. Ce qui constituera un argument de poids dans le discours du Président IBK prônant la promotion des jeunes durant ce second mandat. Beaucoup de nouveaux visages devraient faire leur apparition à la plus grande satisfaction des maliens qui ont soif de changement. Il semble que 90% de l’équipe sortante sera remerciée.
À l’exception de Tiébilé Dramé, aucun chef de parti ne figure dans la nouvelle équipe. Celui-ci serait d’ailleurs monté d’un cran et nommé Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale. Une manière de rassurer le Chérif de Nioro et les populations par rapport aux futures élections. Ce serait Michel Sidibé qui reprendrait les Affaires étrangères. Autre information, le quota genre a été respecté avec plus de 35% de femmes qui figurent dans le nouvel attelage.
La nouvelle équipe sera dévoilée, à compter de ce mardi à la fin de la semaine et une adresse à la Nation délivrée par le Chef de l’État suivra au lendemain de la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale.
On peut donc dire que le Président IBK reprend la main et décide de sortir le pays de la crise politique. Les choses devraient aller très vite. Dès l’annonce du nouveau Gouvernement, les ministres seront renvoyés à leurs missions avec une seule obligation de résultat : mettre en œuvre le plus vite possible les résolutions du Dialogue National.
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Sortie de crise au Mali
IBK propose un gouvernement d’union nationale sans compromis avec le M5
Au Mali, les solutions se multiplient pour tenter de résoudre la crise politique. C’est ainsi que le président Ibrahim Boubacar Keïta a reçu le samedi, à Bamako des représentants de partis de la majorité présidentielle, avec qui l’idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale a été évoquée. En suite le dimanche, IBK a poursuivi les discussions avec le M5-RFP (Mouvement du 5 Juin 2020 – Rassemblement des Forces Patriotiques) sans pour autant avoir de compromis.
La crise politique au Mali préoccupe le président IBK. Ce dernier a convoqué et reçu le samedi dernier, des représentants de partis de la majorité présidentielle. Au menu des discussions, la formation d’un gouvernement d’union nationale qui peut faciliter la mise en place de réformes dans le pays.
Les réformes en question
D’après plusieurs sources, il n’y aura pas de place aux sujets tabous. Parmi ceux-ci, figurent les réformes nécessaires pour sortir de la crise, l’avenir de la Cour constitutionnelle qui fait elle aussi face à une crise sans précédent – au moins quatre des neuf sages ont déjà présenté leur démission –, et le cas de l’Assemblée Nationale où l’élection de 31 députés repêchés par la Cour constitutionnelle après avoir été déclarés battus lors de la proclamation des résultats provisoires par le ministère malien de l’Administration territoriale.
Devant les représentants de sa majorité politique, le chef de l’État malien a pris la parole pendant 50 minutes le samedi, indique RFI. Ibrahim Boubacar Keïta s’est dit totalement ouvert au dialogue. Il propose un gouvernement d’union nationale pour trouver les solutions à la crise politique actuelle. Une idée approuvée par ses invités.
Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, qui dirige un regroupement de partis de la majorité présidentielle, raconte l’entretien : «Le président de la République nous a donné son point de vue, sachant qu’il a fait une offre de gouvernement d’union nationale en proposant à l’ensemble des sensibilités politiques de se retrouver au sein de cet exécutif-là afin de conduire les réformes nécessaires pouvant éviter à notre pays des épisodes similaires ».
Le bout du tunnel est encore loin
Par la suite, le président IBK a rencontré le dimanche dernier, le comité stratégique du mouvement contestataire du M5 pour une sortie de crise politique. Après discussion, aucun compromis et le M5-RFP maintient sa marche du 10 juillet prochain.
Ce dimanche 5 juillet, le comité stratégique des contestataires du mouvement du 5 juin (M5) et le président IBK se sont rencontrés pour discuter une sortie de crise politique. La rencontre n’a duré que trente minutes finalement à l’issue de laquelle aucun compromis n’a été trouvé. « Nous avons expliqué notre position à IBK, qui est déjà publiée dans notre mémorandum. Le président nous a écouté puis nous a demandé à la fin d’aller discuté avec la majorité présidentielle », confie un des chefs de partis politique et membre du M5 qui était à cette rencontre. Avant d’ajouter : « nous avons eu l’impression que le président IBK voulait juste remplir la formalité pour dire qu’il nous a écouté, c’est qu’il a fait, mais il n’a rien proposé de concret ».
En attendant, le Mouvement du 5 juin (M5) maintien sa manifestation le 10 juillet prochain et offre désormais deux options à IBK pour une sortie de crise politique: l’application intégrante de son mémorandum, ou sa démission pure et simple.