Le parquet a requis, ce mercredi, un mandat d’arrêt national à l’encontre de la diva franco malienne. Elle s’était enfuie en mai au Mali pour échapper à sa remise à la justice belge.
Le sentiment d'un immense gâchis. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a examiné ce mercredi après-midi le mandat d'arrêt européen émis par la justice belge à l'encontre de la diva africaine Rokia Traoré pour « enlèvement, séquestration et prise d'otage » dans le cadre de la procédure pour la garde de sa fille. La justice belge reproche à l'artiste d'avoir sciemment ignoré des jugements successifs donnant la garde exclusive de sa fille de 5 ans à son père, le dramaturge Jan Goossens, directeur général du Festival de Marseille. Des refus que la star franco malienne justifie par des accusations d'attouchement visant son ex-compagnon - accusations qu'il nie, et qui ont été classées en Belgique et font l'objet d'une plainte en France.
Rokia Traoré risque un mandat d'arrêt international après sa fuite de la France pour le Mali, en avion privé, le 10 mai, pendant le confinement. Incarcérée le 10 mars, la chanteuse avait été libérée sous contrôle judiciaire quinze jours plus tard. La cour d'appel de Paris avait approuvé la remise de Rokia Traoré à la Belgique en vertu du mandat d'arrêt européen.
Un coup dur pour sa carrière
Lors de l'audience, ce mercredi après-midi, le parquet a requis seulement l'émission d'un mandat d'arrêt national, exécutoire sur l'ensemble du territoire français, y compris dans les territoires d'outre-mer. Ce serait un coup dur pour la chanteuse franco-malienne, dont la moitié des contrats concernent la France, même si un mandat d'arrêt international lui fermerait la totalité les frontières.